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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0644

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6:34

LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

pressés et de sens pratique, trouvèrent plus simple et plus commode
d'employer des cachets qui donnassent d'emblée l'empreinte tout
entière; ils paraissent donc avoir préféré le scarabée elle cône qu'ils
trouvaient en usage le premier chez les Egyptiens et le second dans
toute l'Asie antérieure : la surface ovale que présentait le plat du
scarabée, le rond que dessinait la base du cône se prêtaient à recevoir
une image qu'une seule pression des doigts faisait passer sur l'argile,
sur la cire molle ou sur toute autre matière plastique.

On ne peut donc citer qu'un bien petit nombre de cylindres qui
paraissent avoir été exécutés en Phénicie. Les plus curieux peut-être
de tous ceux auxquels on peut attribuer cette origine, ce sont ceux
qui appartiennent à fa collectionTyskewitch et où les uoms des proprié-
taires sont gravés en caractères cunéiformes1. Ce ne sont pas des
ouvrages assyriens, car ou croit y reconnaître le dieu phénicien Reshep.
et l'un des personnages est une divinité égyptienne à tête d'épervier.
D'ailleurs il y a des fautes dans la transcription en caractères assyriens
de la légende phénicienne, fautes qui doivent moins être mises sur le
compte du graveur que sur celui du rédacteur par lequel a été fourni
le modèle du texte ; ce personnage savait l'assyrien, mais ne le savait
pas très bien. La plus vraisemblable conjecture qui se puisse proposer
pour expliquer l'existence de ces curieux monuments, c'est qu'ils
doivent naissance au caprice de marchands sidoniens qui, après avoir
vécu longtemps en Mésopotamie, auraient voulu, de retour dans leur
patrie, posséder des cachets qui leur rappelassent le séjour qu'ils
avaient fait sur les bords de l'Euphrate ; peut-être avaient-ils gagné
beaucoup d'argent h Babylone ou à Ninive. M. Oppert traduit ainsi
l'inscription de l'un de ces monuments :

Addumu, homme de In cille forte de Sidon. Cachet personnel.
Sur l'autre il lit :

Annipi, /ils d'Addum, le Sïdonïen.
Nous aurions donc ainsi le cachet du père et du lils. Inscriptions et

1. Oppert, Deux cylindres phéniciens avec inscriptions en caractères cunéiformes (Comp-
tes rendus de l'Académie des inscriptions, pp. 180-184). Nous regrettons que M. Oppert n'ait
reproduit que les inscriptions; nous aurions aimé à publier les images qui accompagnent
ces textes; nous les avons eues sous les yeux, et elles ont bien le caractère d'ouvrages
phéniciens,, où le graveur s'est inspiré de monuments égyptiens. Ces deux cylindres,
assure-t-on, ont été trouvés en Égypte.
 
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