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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0654

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6U

LA PHENICIE ET SES DEPENDANCES.

dans laquelle on croit reconnaître le sceau d'Abibal, père d'Hiram, roi
de Tyr et contemporain de David (fig. 441)1. Le prince, dont le nom
est écrit dans la partie inférieure du champ en lettres très soigneu-
sement gravées, porte le costume royal égyptien; il élève la main
droite, la paume en avant; de la main gauche, il tient un sceptre que
surmonte un disque recouvert par le croissant renversé. Derrière, un
sceptre pareil, mais plus court, planté verticalement ; au-dessus de ce
sceptre, un épervier qui se retourne; devant la figure principale, une
étoile formée de deux rayons croisés.

Nous avons la pierre, une cornaline, encore en place dans un
anneau d'or qui provient de Cypre (fig. 442). Ce qui nous a décidé à

441. — Sceau 442. — Bague avec son 443. — Intaille 444. — Bague.

d'Abibal. chaton. A. de Cesnola. du chaton. Bullettino sardo,

Musée <de Florence. Saîaminiû, p. 40. 1858, p. 74.

reproduire cette bague plutôt que telle autre aussi bien conservée, c'est
l'intérêt que présente l'image qui la décore (fig. 443). On y reconnaît,
mais représentée d'une manière encore plus sommaire, cette façade
du temple de Paphos, que nous ont déjà montrée les monnaies
(fig. 199 et 202); on y retrouve le pylône central, les deux ailes, et la
balustrade qui entoure la cour dallée, en avant du sanctuaire.

Enfin les ouvriers phéniciens ont aussi très souvent pratiqué la
gravure en creux sur chaton de métal, comme on le faisait si volontiers
en Egypte2. Une bague d'argent trouvée dans une tombe sarde est or-
née ainsi d'une palmette qui remplit tout le champ d'un disque d'or
(fig. 444), et un bracelet de même provenance est décoré dans le même
goût et de la même manière (fig. 445).

1. De Luynes, Essai sur la numismatique des satrapies et de la Phénicie, pp. 69-70 et
pl. XIII, fig. \. Ce n'est là qu'une conjecture; mais ce qui lui donne un haut degré de
vraisemblance, c'est d'une part le caractère tout égyptien du travail et d'autre part ce
fait que le nom d'Abibal ne se rencontre pas à une autre place dans la liste des rois de
Tyr. On peut sans doute objecter que cette liste, telle que nous la possédons, présente
bien des lacunes; nous ne le nions pas; mais l'impression que laisse le monument n'en
est pas moins favorable à l'hypothèse de cette haute antiquité.

2. Histoire de l'Art, t. I, fig. 500.
 
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