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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0655

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LA GLYPTIQUE. 645

Cet art qui a ainsi connu tous les procédés de Fintaille et qui les a
appliqués tantôt à la pierre dure et tantôt au métal a dû s'introduire
chez les Phéniciens dès le temps de leurs premiers rapports avec
l'Egypte ; si le texte qui nous le montre pratiqué dans les villes de la
côte syrienne ne date que du sixième siècle, certaines des intailles
que nous possédons encore remontent à une plus haute antiquité. Nous
croirions volontiers du onzième siècle la sardoine où se lit le nom
d'Abibal (fîg. 441); mais, en tout cas, nous possédons des cachets phé-
niciens qui nous reportent, pour le moins, au huitième siècle. Tel est,
par exemple, ce sceau que Victor Place a recueilli sous
la base d'un des grands taureaux du palais de Khorsabad
(fîg. 446) ; il a été déposé là au moment de la construc-

445. — Bracelet.
Bullettino sardo.

446. — Sceau en agate translucide. 447. — Scarabée. De Vogué,
Longpérier, Œuvres, 1.1, p. 182. Mélanges, pl. V.

tion de l'édifice ; peut-être antérieur, il n'est, en tout
cas, point postérieur au règne de Sargon. Gomme sur
le sceau d'Abibal, c'est encore le style égyptisant qui
domine ici; plus de la moitié du champ est occupée par
des motifs tout égyptiens, un vautour aux ailes tom-
bantes , dessiné comme il l'est sur les monuments de la vallée du Nil
et placé entre deux ureeus. Au-dessus, une ligne de beaux caractères
phéniciens, qui donnent le nom Abd-Baal,■ « serviteur de Baal ». Enfin,
au sommet, des emblèmes tout phéniciens, le globe ailé au-dessus
d'un disque qu'enveloppe un croissant.

D'après la forme des caractères, c'est au siècle suivant qu'il con-
viendrait d'attribuer une intaille où tout, image et légende, a de l'inté-
rêt (fîg. 447)J. On y lit : A Akhotmelek, femme de Ioshua. C'est pro-
bablement la propriétaire même du cachet, quelque grande dame de
Tyr ou de Sidon, qui est assise sur une sorte de trône à marchepied;
devant elle se trouve une suivante qui va lui verser à boire. On remar-

1. De Vogué, Mélanges d'archéologie orientale, p. 111.
 
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