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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0659

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LA GLYPTIQUE. 649

les broderies qui décorent le manteau royal, ce personnage qui lutte
contre deux animaux symétriquement placés à sa droite et à sa gauche
et qui les maintient d'un bras vigoureux1! Voici pourtant ce qui nous
fait croire que cette intaille n'est pas un travail assyrien : si la drape-
rie qui enveloppe le bas du corps en laissant nue la jambe droite est
tout à fait disposée comme dans les monu-
ments de la sculpture ninivite, le torse est
nu, comme dans les figures égyptiennes;
il y a là un de ces mélanges, un de ces
compromis qui sont dans les habitudes des
artistes phéniciens. C'est ce même esprit
que l'on retrouve dans l'image d'un ellip-
soïde à deux faces, déjà signalé, qui a été
trouvé à Jérusalem par M. Reichardt, mi-
nistre protestant (fig. 423). Sur l'une des

faces a été gravée une assez longue lé- 456. - Sceau eu calcédoine,
gende : A Menahemet, femme de Gadmo- D'après Lortet.

loch. Sur l'autre deux personnages barbus,

coiffés d'une tiare sphérique, sont en adoration devant une triade com-
posée du soleil, de la lune et de ce dieu, placé au centre du globe
ailé, qui fait sa première apparition dans les monuments de l'Assyrie 2,
et qui se retrouve ensuite dans ceux de la Perse. Une agate blanche
bombée, qui a été acquise à Beyrout, représente aussi une scène
d'adoration (fîg. 457); mais on n'y voit pas d'autres dieux
que le soleil et la lune; l'exécution étant d'ailleurs assez
grossière, les détails du costume ne se laissent pas bien
distinguer; ce qu'il y a ici de plus curieux, c'est l'objet
qui se trouve placé entre les deux personnages. M. de

• • i t • 457. — Intaille.

Vogue, qui a le premier publié cette intaille, se deman- De vogue,

dait s'il devait v voir un autel3. Nous n'hésiterons pas à Mélanges,

. P1- vi.

y reconnaître un de ces autels portatifs, en bois et en

métal, que l'on emportait avec soi pour accomplir ses dévotions en
campagne et en voyage; nous les avons vus représentés dans les bas-
reliefs assyriens4. Le cachet porte ici comme légende : A Akileled.
Les Phéniciens, comme nous l'ont prouvé leurs stèles et leurs

1. Histoire de l'Art, t. II, fig. 305, 323, 331, 443, 444, etc.

2. Ibid., fig. 19.

3. De Vogué, Mélanges d'archéologie orientale, p. 127.

4. Histoire de l'Art, t. II, fig. 68 et pl. XII.

tome iii. 82
 
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