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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0682

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LA PHÉNICIE ET SES DEPENDANCES.

l'orme de lis (fïg, 480)'; au centre, une rosace en façon de fleur
ouverte. Sur l'autre de ces ronds, ou voit, opposées par la base, des
palmettes dont nous avons aperçu déjà le dessin sur plus d'un objet
phénicien | fig. 481)2.

Ainsi donc, voilà ce qui ressort du peu que nous savons, par les
monuments, au sujet de la céramique phénicienne : les potiers phéni-
ciens n'auraient eu recours, afin de décorer leurs vases, qu'à l'orne-
ment géométrique. Nous pouvions prévoir ce résultat, car s'il est un
fait qui ail été établi par toutes nos recherches sur l'art de la Phé-
nicie, c'est bien celui-ci : on ne trouve rien en Phénicie qui n'ait été

i!S0. — Disque en terre cuite. 181. — Disque eu terre cuite.

Crespi, Catalogo, pl. E, 1i*r. I. Crespi, Ccttalogo', pl. E, fig. 2.

d'abord en Egypte, en Chaldée eu eu Assyrie; la Phénicie n'a pas
inventé de formes et de motifs qui lui appartiennent en propre. Or la
poterie usuelle de l'Egypte, en terre rouge non émaillée, est presque
sans ornement, et. dans celle de la Mésopotamie, nous n'avons guère
trouvé que l'ornement géométrique ; à peine quelques fragments oit
l'on rencontre la trace de figures de lions ou d'oiseaux, semblent-ils

1. Sur d'autres monuments, c'est un disque entier qu'embrasse le croissant. M. Cler-
mont-Ganneau propose, à propos du groupe ainsi formé, une conjecture ingénieuse: il
se demande si l'un ne doit pas l'expliquer par « le phénomène dit de la lumière cendrée,
dans lequel la lune présente réellement cet aspect, et que l'on appelle populairement en
Angleterre la vieilli' lune dans les la-as d<: la nouvelle. Ce serait l'idée non pas de l'enfante-
ment mythologique du soleil par la lune, mais du renouvellement de la lune par elle-
même. » (Sceaux et cachets Israélites et phéniciens, page 21. note I.)

2. « Il paraît certain que des ateliers où l'on fabriquait la poterie d'usage ont existé
de tout temps à Tharros, Olbia. Sulcis et sur d'autres points de l'ile. C'est ce que l'on
conclut, d'une part, de l'énorme quantité de fragments qui est sortie des nécropoles
sardes, et. d'autre part, de la qualité même de la terre; l'argile dont ces vases sont faits se
retrouve dans le voisinage même de ces villes. « (Lettre de M. Vivanet, du 19 février 1881.)
 
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