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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0698

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688

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

une autre gargoulette dont la composition est encore plus étrange
[fîg. 490). Trois récipients sphériques sont munis chacun de leur
goulot ; les trois goulots se réunissent ensuite en un seul tube cylin-
drique ; celui-ci, à sou extrémité supérieure, est façonné en un bec
qui facilite l'épanchement du liquide. L'anse part d'une des boules
pour se relier au col de la bouteille, qui devait être d'un maniement
commode. Il n'en était pas tout à fait de même dans un autre vase de
la même fabrique (fîg. 491). Le col y est muni d'un large orifice laté-
ral destiné à Tintroduction du liquide; pour que ce vase pût servir à

boire, il fallait, à l'aide de la petite
anse, le tenir incliné de manière
que ce trou fût en l'air ; autrement
l'eau se serait aussi précipitée par ce
passage cl ne serait pas arrivée dans
la bouche.

Nous trouvons la même disposi-
tion dans un tout petit vase d'une
forme plus contournée (fig. 492). Ici
encore il y a l'anse sans laquelle on
n'aurait pu tirer aucun parti de ces
singuliers vaisseaux ; mais tout le tour
de la pièce n'en est pas moins muni
de saillies régulièrement espacées et
toutes uniformément percées de trous
de suspension. Il est évident que ces
bosses et ces trous, qui d'abord avaient
eu leur raison d'être, avaient fini par se tourner en ornement; pour déco-
rer la pièce qu'il façonnait, le céramiste avait imaginé de combiner l'effet
de ces protubérances et des orifices qui les traversaient avec celui du
dessin géométrique ; le pastillage et le pinceau concouraient à lui four-
nir un décor auquel ses contemporains trouvaient sans doute de l'agré-
ment. On ne peut nier qu'il n'y ait une certaine élégance dans certains
vases de ce style ; nous citerons, comme un chef-d'œuvre en son genre,
une gargoulette d'une disposition très originale (fig. 493). Le corps en
est formé par une sorte de cylindre horizontal où l'eau était introduite
par un orifice ovale percé dans le goulot ; ce cylindre est porté sur trois
pieds; une anse d'une courbe heureuse permet de le manier aisément.
Avec les saillies dont se hérisse partout la surface et avec la propor-
tion bien calculée des différentes parties, les bandes circulaires et les
 
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