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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0755

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LE VERRE

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Tharros, qui, acquis en Sardaigne par M. Benjamin Delessert, a été
donné par lui au Louvre, se compose de plus de quarante grains, de
deux cylindres, de quatre mascarons de taureaux, et d'un grand
masque barbu qui forme le milieu de la parure (planche X); or toutes
les pièces qui le composent sont en pâte de verre. Dans le collier que
nous avons figuré en dessous, des perles de verre sont mêlées à des
boules de cornaline et d'agate. Ce collier provient des fouilles de
M. Renan en Phénicie ; les colliers et bracelets qui remplissent le haut
de la planche ont même origine; ces olives très allongées, de diffé-
rentes couleurs, sont toutes en verre.

A Camiros, dans les tombes où l'on a recueilli et les vases en terre
émaillée et les vases de verre que nous avons regardés comme de
fabrique phénicienne, on a aussi ramassé, en très grande
quantité, de petites pièces d'un verre blanchâtre, parfois
légèrement teinté de bleu, qui ont sans doute la même ori-
gine. Chaque type est représenté par plusieurs échantillons ;
il est aisé de voir que tous ces objets sont sortis d'un petit
nombre de moules, dont chacun a tiré des épreuves en 533. — Pâte
quantité considérable *. Il y a des morceaux, comme une DessiTdeR
œnochoé minuscule, qui ont pu jouer le rôle de peudelo- Eison.
ques, dans des colliers ou des bracelets (fig. 533) ; mais
la plupart de ces verres sont des plaques minces qui paraissent avoir
été plutôt destinées à être cousues sur les vêtements; c'est ce qu'in-
diquent la forme allongée qu'elles présentent et les trous dont elles
sont percées. Tantôt ces trous sont percés dans un tube très mince qui
se trouve à l'une des extrémités de la plaque ou qui se répète aux
deux bouts; tantôt ils sont semés un peu partout, si fins que pour les
distinguer il faut tenir le verre en main et le regarder au jour; mais
ils ne manquent jamais ; ils ont été forés, dans le verre encore mou,
avec une pointe presque aussi effilée que celle de l'aiguille à laquelle
ils devaient livrer passage. .

11 est rare qu'on y voie des figures; c'est à titre d'exception que
nous citerons la plaque que décore un sphinx ailé, dressé sur ses mem-
bres postérieurs et couronné d'une tiare basse. Dans le champ, des

I. Au Musée Britannique, dans une des vitrines qui renferment les objets provenanl
de Camiros, on voit un de ces moules en pierre dure, qui servaient à couler les bijoux
de verre. Celui-ci était pour boucles d'oreilles; il est fait d'une roche verdàtre qui a
l'aspect d'une sorte de brèche. Toutes les pâtes de verre que nous donnons ici (fig. o33-.'i 'ti )
appartiennent au Musée Britannique.

TOME III. 94
 
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