Perrot, Georges; Chipiez, Charles: Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre (Paris, 1885)

LA MÉTALLURGIE ET L'ORFÈVRERIE.

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§ k — LA MÉTALLURGIE ET LORFÈVRERIE :

S'il est, avec celle du verre, une industrie dont les Phéniciens
paraissent avoir eu presque le monopole, pendant sept ou huit siècles
environ, c'est bien celle des vases en métal, de vases en cuivre, en
bronze, en argent et en or, auxquels valurent une grande réputation
l'élégance et la variété de leurs formes, ainsi que les dessins plus ou
moins compliqués qui les décoraient, en partie gravés à la pointe, en

5i2. — Vases figures dans le tombeau de Rekhmara. D'après Wiïkiûson.

partie repoussés au ciseau. Déjà, du temps des Thoutmès et des
Ramsès, les Réfa, c'est-à-dire les Phéniciens, offraient ces vases, en
manière de tribut, aux souverains de l'Egypte ; en effet, le métal seul
a pu donner les formes et présenter les couleurs que l'on observe, par
exemple, dans les peintures du célèbre tombeau d'un intendant de
Thoutmès III, Rekhmara; les inscriptions qui y accompagnent les
images indiquent la provenance des différentes séries de présents que
les peuples vassaux viennent déposer aux pieds du roi. Nous repro-
duisons un fragment détaché de celui de ces tableaux qui a trait
à l'apport des Kéfa (fig. 542).

S'il y a là quelques types qui pourraient aussi bien appartenir à la
céramique, il en est d'autres où l'on sent tout d'abord la minceur et
la souplesse des feuilles et des tiges métalliques; c'est le cas, par