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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0766

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756

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

à la rudesse du travail, on serait tenté cle croire tel vase plus ancien
que tel autre, où les figures sont dessinées plus correctement; mais
les deux vases peuvent aussi être contemporains; l'un sortirait d'un
atelier qui ne donnait que des produits communs, et l'autre représen-
terait une fabrication plus soignée et plus chère. Il y avait de la mar-
chandise à tout prix; il y en avait de première et de seconde qualité.
La matière ne fournit pas non plus les éléments d'une classification; si,
sur les vases en argent et en argent doré, les figures sont, en général,
d'un bon travail, il y a des vases de bronze où le dessin cle ces images
ne témoigne pas d'une application et d'une habileté moindres.

Nous ne considérerons donc, dans ces coupes, que le thème déco-
ratif. Les images sont réparties, sur ces vases, dans des bandes concen-
triques qui se développent autour d'un médaillon central. Celui-ci
renferme assez souvent un groupe formé d'un petit nombre de per-
sonnages; il y en a de deux à cinq ou six tout au plus (tîg. 36); sur
d'autres pièces, cet espace est rempli par un de ces dessins qui ren-
trent dans ce que nous avons appelé le décor géométrique ; le motif
qui s'y rencontre le plus fréquemment, c'est une grande rosace, parfois
entourée d'une tresse (fig. 482), et parfois cantonnée, entre ses pointes,
d'autres rosaces plus petites. Quant aux zones enveloppantes, tantôt il
n'y en a qu'une seule (fig. 36 et 482); tantôt il y en a deux (fig. 543);
il est, mais plus rarement, telle coupe où l'on en compte jusqu'à trois
(fig. 547). D'ordinaire une tresse ou un cordon de grènetis limite et par-
tage ces zones (fig. 543) ; il arrive aussi que la séparation soit moins net-
tement tracée ; dans la coupe au nom d'Esmunjaïr, il n'y a pas d'autre
frontière qu'une ligne circulaire de caractères égyptiens (fig. 36). Ce
qui diffère aussi, d'une coupe à l'autre, c'est la nature du travail; dans
certains de ces vases, les figures ne sont que tracées à la pointe sur le
métal (fig. 548) ; d'ordinaire l'artiste a commencé par en chercher et
par en ébaucher la masse, sur l'envers du disque de bronze ou d'argent,
avec le ciseau et le marteau; le burin lui a servi ensuite à donner plus
de précision au contour et à ajouter certains détails. On a alors à la
fois de la gravure au trait et du repoussé; dans ce cas, les figures
offrent un relief assez marqué (fig. 36 et 543). Retournez la coupe; si
elle est bien conservée, vous n'y verrez point les creux qui correspon-
dent à cette saillie de la surface ; c'est que la plaque de métal qui porte
les images est doublée d'une autre qui la soutient et qui cache ainsi
l'envers du disque historié.

Que l'artiste ait plus ou moins multiplié les figures, qu'il ait divisé
 
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