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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0774

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764

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

quelque épisode de l'une de ces fables. La scène est assez compliquée.
La surface du cercle est divisée en deux parties inégales par un trait
horizon Lai qui forme corde, en coupant le cercle dans sa partie infé-
rieure. Cette ligne indique le sol, sur lequel s'appuient les pieds de trois
personnages humains. C'est d'abord, à gauche, un homme barbu et
aux longs cheveux. 11 est nu, ses deux bras sont rejetés en arrière, et
pendent, attachés, par un lien fort visible, à la partie supérieure d'un
poteau vertical qui semble plier sous le poids. Devant lui, et lui tour-
nant le dos, un second personnage, fortement fendu, le pied gauche
en avant, semble marcher vers la droite à grandes enjambées. 11 a aussi
les cheveux longs; mais il est imberbe et vêtu d'une courte jupe serrée
h la taille, qui s'arrête à mi-cuisse. Il tend en avant son bras gauche
infléchi, tandis que de la main droite, élevée au-dessus de sa tête,
il tient obliquement, de haut en bas, ce qui semble être une lance,
dont la pointe disparaît derrière la cuisse d'un troisième personnage
ou peut-être s'y enfonce1. Un troisième personnage, sensiblement
pareil au précédent, est debout devant lui ; le mouvement est le même,
mais encore plus accentué par la flexion prononcée des jambes. Cette
figure porte davantage sur la jambe gauche et traîne fortement la
droite, attitude qui s'explique aisément par l'intervention d'un qua-
trième acteur, qui, pour appartenir à la gent animale, n'en joue pas
moins un rôle qui doit avoir son importance. C'est un chien aux oreilles
droites et pointues, au museau allongé. Il est placé entre les jambes
écartées du personnage à la lance, et il a happé entre ses crocs
aigus le talon droit du troisième personnage; solidement arc-bouté
sur ses pattes de devant, la tête basse, le train de derrière en l'air, il
tient bon et tire avec rage sur la jambe du malheureux qui essaye en
vain de se dégager.

Passons maintenant à la. scène ou à la partie de la scène qui est
placée en exergue, dans le compartiment inférieur. Nous y voyons un
personnage imberbe exactement du même type que les deux derniers.
Seulement il est nu et couché sur le ventre, ou plutôt il rampe, le
bras gauche étendu en avant, le bras droit fléchi sur la poitrine, la
jambe gauche étendue en arrière et la droite ramenée sous le ventre.

1. M. Clermont-Ganneau, à qui nous empruntons, en l'abrégeant, toute cette descrip-
tion (p. 140-156), fait observer que la lance devrait passer en avant du corps de celui qui
la manie, et qu'elle s'interrompt entre le menton et l'épaule gauebe du personnage. La
première anomalie s'explique par le désir qu'aurait eu l'artiste de ne pas couper sa figure;
la seconde ne peut provenir que d'une distraction et d'un oubli du ciseau.
 
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