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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0775

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LA MÉTALLURGIE ET L'ORFÈVRERIE. 765

La position et les mouvements de ce personnage lui donnent toute
l'apparence d'un nageur, et tel est le rôle qu'on serait tenté de lui
attribuer, si l'artiste avait pris soin de nous incliquer d'une manière
quelconque le milieu liquide où il serait alors plongé. Ce qui est hors
de conteste, c'est que ce personnage n'est guère dans une situation
moins critique que celui qui figure à droite, dans le champ supérieur.
Lui aussi est aux prises avec un chien, chien aux allures de chacal,
qui est le sosie du précédent, à moins qu'il ne soit le précédent lui-
même, répété suivant le procédé convenlionnel qui est familier à notre
artiste. Ce second chien est campé sur la cuisse et sur la jambe allon-
gées de l'homme couché. Il a la tête tournée vers ses pieds, et ici
encore c'est au talon qu'il en a, mais au talon gauche cette fois;
il le tient ou cherche à le saisir entre ses mâchoires enlr'ouvertes.

Telle est la description générale de cette scène ; mais ce qui est
difficile, c'est d'en donner une interprétation plausible. Comme
M. Clermont-Ganneau, nous sommes convaincu qu'elle a un sens; les
attitudes des personnages sont assez particulières, assez caractéristi-
ques pour que ce sens ait pu être aisément saisi par ceux qui étaient
au courant de la fable que l'artiste a voulu représenter ; il n'en faudrait
pas tant pour reconnaître, sur un vase peint, tel ou tel mythe grec.
L'obstacle, c'est que nous ne savons pas le premier mot du conte qui
a fourni le thème de cette image. S'il y avait ici, comme dans la bande
extérieure, toute une suite de tableaux qui se tinssent et dont l'un
expliquât l'autre, peut-être arriverions-nous à deviner le mot de
l'énigme ; mais l'orfèvre, ne disposant ici que d'un espace très restreint,
n'a pris, du récit qu'il se proposait de rappeler à la mémoire, qu'un
épisode, ou, tout au plus, que deux épisodes, peut-être arbitrairement
choisis ; il se peut que l'on n'ait ici ni le commencement, ni la fin de
l'histoire.

M. Clermont-Ganneau s'est demandé « si cette scène ne se ratta-
che pas d'une façon quelconque aux épisodes qui s'enchaînent si visi-
blement dans la zone narrative, si elle n'est pas la suite, le dénoue-
ment ou le commencement de notre conte en images 1 ». 11 admet
tout au moins la possibilité de cette connexion. Ici, mais ici seulement,
nous ne serions pas de son avis. L'histoire racontée dans la bande
extérieure nous paraît complète ; elle se suffît à elle-même ; nous ne
voyons pas comment on en pourrait trouver dans le médaillon le prologue

4. Clermont-Ganneau, l'Imagerie phénicienne, p. 150.
 
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