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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0776

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766 LA PHÉNICiE ET SES DÉPENDANCES.

ou l'épilogue. Nous ne reconnaissons d'ailleurs pas les acteurs du pre-
mier conte au seul trait par lequel on puisse établir leur identité, au cos-
lume. Dans la bande extérieure, le personnage principal porte le costume
assyrien, et le cocher lui-même a un vêtement long, qui lui tombe
jusqu'aux pieds. Ici, deux des personnages sont nus, et les deux autres
portent le pagne égyptien, la shenti. Le chien, ici mêlé étroitement à
l'action, fait défaut dans la Journée du chasseur, où il aurait été,
semble-t-il, très aisé de lui réserver une place. Tout semble donc
nous indiquer que nous avons affaire à deux groupes qui auraient
été détachés de quelque autre série de tableaux, de quelque autre
cycle où tout, la mise en scène et le thème, aurait été différent. Dans
l'original d'où l'orfèvre aurait tiré son motif de milieu, les personnages
étaient vêtus à l'égyptienne. Quant au sujet du conte, tout ce que nous
entrevoyons, c'est que le chien faisait sa partie dans ce petit drame.
Peut-être était-ce un chien chargé par la divinité d'aider le héros
pieux et de punir les méchants. Dans quelque histoire édifiante du
même genre que celle qui avait été retracée sur le bord de la coupe,
cet animal aurait amené le dénouement ; le folk-lore phénicien aurait
donc eu le pendant du chien de Montargis.

L'hypothèse de cet emprunt est d'autant plus vraisemblable que
nous avons plusieurs exemples de ces groupes qui, sur tel vase, figu-
rent dans les bandes circulaires, mêlés à d'autres motifs et comme
confondus dans la foule, tandis qu'ailleurs ils sont sortis du rang pour
venir, agrandis et plus saillants, occuper une place en vue dans le
centre de la coupe. Ce changement de situation, d'échelle et de relief
semble alors leur donner une tout autre valeur ; mais cependant, à
quelques détails près, ils sont bien toujours les mêmes ; cette sorte
d'avancement qu'ils ont reçu n'en a pas modifié le thème. C'est le cas
pour deux motifs que nous verrons, dans la suite de cette étude, passer
de l'exergue au médaillon, ou, si l'on veut, clu médaillon à l'exergue.
L'un de ceux qui voyagent ainsi, c'est le groupe du roi brandissant sa
massue sur la tête de ses ennemis terrassés ; il est au milieu clans la
coupe signée clu nom d'Esmunjaïr (fig. 36) ; nous le trouvons au pour-
tour dans une patère découverte à Curium (fig. 552). On peut en dire
autant du groupe, d'origine asiatique, qui représente un dieu ou un roi
combattant un lion, un sphinx ou un griffon ; dans cette même coupe
de Curium, ce groupe, plusieurs fois répété dans la bande extérieure,
figure aussi dans le centre de la coupe; toute la différence, c'est que,
dans ce dernier poste, le dompteur de monstres a pris cle grandes ailes
 
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