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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0778

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7H8

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

n'en avons pas d'autre à citer où, comme dans le pourtour et dans le
médaillon central de celle-ci, on ait pu retrouver soit l'ensemble, soit
quelques fragments d'un conte écrit en images; mais nous rattache-
rons à la même famille les coupes où l'orfèvre a représenté des tableaux
de la vie réelle, des aventures de chasse et cle guerre ; c'est encore
une sorte de récit.

Nous donnerons, dans cette série, la première place à un plat d'ar-
gent qui a été découvert en Étrurie; à Caeré; il faisait partie du mobi-
lier de la très vieille sépulture qui est connue sous le nom de Tombe
Regulini-Galassi (fîg. 544). La bande extérieure, que nous n'avons pu
reproduire, faute de place, représente un défilé de chars, de cavaliers
et de fantassins ; dans le médaillon central, entre quatre tiges de papy-
rus qui indiquent le bord des eaux, on voit un taureau assailli par deux
lions. Au-dessus plane un oiseau de proie, aux grandes ailes tombantes.
La zone qui enveloppe ce médaillon est la plus intéressante. Elle figure
une chasse au lion ; quoique poursuivie par un chien, la chèvre sau-
vage, que L'on voit bondir par-dessus le sommet d'un rocher, n'est là
que comme accessoire, pour indiquer que le pays, où poussent des
papyrus, des palmiers et des cyprès, est riche en gibier; personne ne
s'occupe d'elle. Les chasseurs sont les uns à pied et les autres à che-
val ; ils sont armés d'arcs, de lances, d'épées et de boucliers ovales;
tous, à demi nus, ont les cheveux longs et la jupe plissée des Égyptiens.
On peut regarder comme le groupe central celui qui se trouve au-
dessus du médaillon. Un des chasseurs est tombé à terre; le lion a
posé l'une de ses pattes sur la tête du malheureux, et l'autre sur sa
cuisse; les griffes puissantes du fauve entrent déjà dans la chair de
l'homme ; mais celui-ci n'a pas été abandonné par ses compagnons ;
ceux-ci s'empressent pour forcer l'animal à lâcher sa victime. A gauche,
un cavalier lui envoie par derrière des flèches qui le forceront peut-être
à se retourner; deux piétons, plus vaillants encore, attaquent le lion
de face; l'un va le frapper à la poitrine d'une longue lance, et l'autre
lui a décoché un trait qui l'atteint au museau. Derrière ces combat-
tants, deux cavaliers, dont chacun conduit un cheval de rechange,
semblent attendre l'issue de la lutte. A l'opposé, au-dessous du médail-
lon, l'artiste n'a plus trouvé place que pour un groupe isolé, qu'en-
cadrent deux palmiers. Un homme et un lion, tous deux debout, sont
aux prises. L'homme paraît avoir saisi de sa main droite la langue
pendante du lion, tandis que de la gauche il s'apprête à lui enfoncer
dans le flanc une épée au large tranchant.
 
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