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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0783

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LA MÉTALLURGIE ET

L'ORFEVRERIE.

773

égyptiens ont répété sur les murailles de leurs temples depuis l'Ancien
Empire jusqu'au temps des Ptolémées1; mais la représentation est plus
complète sur la coupe de Préneste, où l'artiste disposait d'un plus
grand espace, que sur celle de Dali. 11 n'y a ici que trois figures ; à
droite, c'est le groupe complexe des vaincus, serrés les uns contre les
autres; on y distingue trois têtes accolées, sans parler d'un nombre de
bras et de jambes dont il ne faudrait pas faire trop rigoureusement le
compte; au-dessus, un épervier ou un aigle qui vole. A gauche, der-
rière le roi, un homme barbu, la tête ornée de deux plumes, tenant
une lance de la main droite et de la gauche un arbre, porte sur l'épaule
droite un cadavre couvert d'une cotte de mailles, dont les bras et la
longue chevelure pendent en arrière. Le médaillon de la coupe pré-
nestine est plus compliqué (fig. 36) ; on y voit, de l'autre côté des pri-
sonniers à genoux, un Ammon-Ra, à tête d'épervier, qui tend au roi la
plume ou palme, symbole de victoire. 11 y a, sous la ligne de terrain,
un personnage couché, dans une attitude contournée et bizarre. Autre
détail que ne donne pas la coupe de Dali: un lion, image de la force
victorieuse, marche entre les jambes du roi. Enfin, dernière différence,
le personnage qui, de son bras droit, soutient le cadavre, a aussi
devant lui un prisonnier agenouillé, les mains levées en signe de sup-
plication ; il lui pose la main gauche sur la tête2. Dans le champ, trois
cartouches. Deux bandes d'hiéroglyphes tournent autour du fond de la
coupe; l'une enveloppe le médaillon central, et l'autre, toute voisine
du bord, limite la frise. Dans celle-ci, des bouquets de papyrus, au
milieu desquels on voit Isis allaitant Horus enfant, alternent avec quatre
barques dont les extrémités se recourbent en fleurs de lotus; sur deux
de ces barques sont figurées trois divinités égyptiennes, et sur deux
autres des Égyptiens accroupis, en adoration devant le scarabée sacré,

1. Histoire de l'Art, t. I, lig. 83.

2. Ce groupe du roi vainqueur avec Horus devant lui et derrière lui son écuyer
occupe aussi le centre d'une coupe de bronze qu'a trouvée à Salamine et décrite M. A. de
Cesnola (Salaminia, p. 53-55, fig. 52 et 43). Nous ne l'avons pas reproduite parce qu'elle
est d'un Iravail très médiocre et d'ailleurs mal conservée. Enfin, ce groupe se rencontre
également, aussi complet que sur la coupe de Préneste, dans une coupe en argent qui
passe pour avoir été découverte dans l'Italie méridionale, près de Salerne, au fond d'une
tombe (Helbig, Bullettino dell' Instituto, 5 avril 1872; Brizio, Bullettino, 12 avril 1872 ;
Lignana, Annali, t. XLIV, p. 231-247; Monument!, t. IX, pl. 44, n° 1). Dans cette coupe, il
n'y a, autour du médaillon, qu'une zone où, parmi des tiges de lotus, on voit alterner
deux motifs dont chacun est répété deux fois, un cheval passant et Horus enfant assis
sur une fleur de lotus. Au centre, dans le médaillon, autant de figures qu'à Préneste;
mais c'est une Isis qui présente la palme au roi, et le personnage qui, sous le sol, dans
l'exergue, est étendu tout de son long, porte un arc.
 
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