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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0784

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77! LA P HÉ NI CI E ET SES DÉPENDANCES.

dont la tète supporte le disque solaire. Une troisième bande d'hiéro-
glyphes est posée sous les pieds du roi.

Nous aurons l'occasion de revenir sur ces deux coupes, pour nous
rendre compte du procédé des orfèvres phéniciens , pour montrer
comment ils ont imité les modèles qu'ils empruntaient à l'Egypte , ce
qu'ils y ont pris et ce qu'ils ont ajouté de leur cru; nous ne voulions,
pour le moment, que décrire les monuments, que distinguer et signaler
les éléments divers qui y composent la décoration et qui, suivant les
vases, lui donnent un caractère différent. Nous continuerons donc cette
revue, en nous attachant aux coupes qui nous offrent une représen-
tation de la vie. Après les scènes de chasse, celles de guerre. Voici la
patère d'Amathonte, découverte, dans une tombe de la nécropole, par
M. de Gesnola (fîg. 547) \. C'est une calotte de sphère en argent fin de
0m,005 d'épaisseur, dont le bord est consolidé par un listel plat qui
fait, en dedans, une saillie de 0m,0Ô4. Les figures ont été esquissées au
repoussé ; des traits de burin, très fins, ont arrêté les contours et
indiqué les détails. Près de la moitié de la coupe a été rongée et
détruite par l'oxydation.

Au centre, une rosace à seize pétales qu'entoure une bande che-
vronnée, puis une frise de sphinx ailés; ils sont couchés; sur leur tête
l'uraeus et un disque ovale. Une double tresse les sépare de la seconde
frise, que remplissent des sujets égyptiens ; c'est, sur des piédestaux où
l'on reconnaît les profils chers aux architectes de la vallée du Nil, le
scarabée et deux personnages à tête d'épervier qui sont en adoration
devant lui ; l'insecte sacré tient dans ses pattes levées le disque solaire.
Vient ensuite une figure ailée, tenant de chaque main une fleur de
lotus; elle est debout devant Horus enfant, assis sur une large fleur
de la même plante2.

A ce groupe en succède un autre que l'on croirait détaché de
quelque bas-relief ninivite ; deux figures viriles, en costume assyrien,
sont séparées par l'arbre sacré3; mais si l'un de leurs bras levé
montre une fleur de lotus, l'autre supporte la croix ansée, symbole
osiriaque. Ce même symbole se retrouve dans la main du personnage
suivant, Horus adolescent devant une Isis ou une Nephtys. Enfin , le

1. Ceccaldf (Moyiiiments antiques de Cyprc. ch. iv) donne la lisle complète des objets
qui ont été recueillis, dans cette même tombe, avec la patère.

2. Ce même motif se rencontre dans la coupe de Salerne citée plus haut.

3. Voir les groupes qui décorent, en Assyrie, le manteau royal (Histoire de l'Art, t. N,
fi». 443 et 444).

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