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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0794

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784

LA PHÉN1GIE ET SES DÉPENDANCES.

tuaires j 1 y a une divinité. L'une est cette déesse nue, se pressant les
seins, que nous avons déjà rencontrée plus d'une fois dans le monde
phénicien (fig. 291, 379, 380, 417); l'autre est un personnage barbu,
dont la figure s'encadre dans une ample chevelure ; il paraît habillé d'un
vêtement collant, formé d'une étoffe à petits plis fins. Nous ne savons
quel nom lui donner. Chacune de ces images divines est répétée deux
fois.

Quatre sujets distincts remplissent le reste du champ. 11 y a deux
scènes d'adoration. Dans l'une on reconnaît, assise sur une sorte
de pliant, Isis-Hathor qui allaite le jeune Ilorus ; devant la déesse,
sur un autel, est placé le disque de la lune, enveloppé, comme nous
l'avons vu ailleurs, dans un croissant qui rappelle les phases de l'astre.
Derrière l'autel, un personnage, dont le sexe n'est pas défini, tient une
patèredans samain droite levée, et, de la gauche, qui tombe le long de la
hanche, la croix ansée. A cette scène en répond une autre, qui offre
avec elle de grandes analogies. L'autel n'a pas la môme forme ; mais il
supporte les mêmes symboles. La déesse est assise sur un trône à
marchepied ; elle n'a pas d'enfant ; elle présente, d'une main, une patère,
et, de l'autre, la Heur de lotus. Le personnage qui est tourné vers elle
est coiffé d'un bonnet conique ; comme l'adorateur du tableau corres-
pondant, il est vêtu d'une robe que serre à la taille une ceinture à cor-
delière ; il est armé aussi de la croix ansée ; la main droite tient et dresse-
un objet dont je ne devine pas le caractère et l'usage. On peut rattacher
à ces deux scènes d'hommage et de culte un autre tableau, où figu-
rent trois musiciens. Ce sont toujours les mêmes instruments : une
lyre, la double flûte et le tympanon ; deux des exécutants marchent à
pas comptés; le troisième, celui qui frappe sur le disque de métal, en
même temps qu'il joue, danse avec beaucoup d'entrain. Dans le der-
nier compartiment, nous retrouvons un groupe que nous avons déjà
rencontré dans la frise intérieure de l'une des coupes de Dali
(fig. 548). Là, le médaillon central est rempli par de petites rosaces
disposées comme dans les pavés des palais ninivites1. Autour de ce
motif courent deux bandeaux de fleurs et de boulons de lotus ; puis on
a une bande où, séparés par la palmette, alternent deux groupes qui
se rapportent à un même thème ; il s'agit des victoires que les dieux
et les héros remportent sur les monstres. Un génie qu'enveloppent, à
la manière assyrienne, quatre grandes ailes, enfonce son épée dans le

1. Histoire de l'Art, t. II, fig. 96.
 
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