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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0795

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LA MÉTALLURGIE ET L'ORFÈVRERIE. 785

tlanc d'un lion. L'autre vainqueur est un personnage imberbe vêtu
seulement de la shenti; il a mis le pied sur le corps d'un griffon, qui,
en se débattant contre son étreinte, projette en l'air, comme par une
sorte de ruade, ses membres postérieurs ; il le tient par les plumes de
la tête, et lui plonge son glaive dans le bec entr'ouvert. C'est ce groupe,
ici dessiné en relief et à plus grande échelle, que nous retrouvons sur
la coupe du Yarvakeion1 ; mais il s'y est augmenté d'un autre person-
nage qui prend part à la lutte; c'est un vieillard barbu, armé d'un
puissant épieu. Les deux combattants sont coiffés de bonnets coni-
ques, semblables à ceux que nous avons remarqués sur nombre de
statues cypriotes. Du bouton qui termine le bonnet du personnage de
droite pend un long appendice qui a l'air d'une queue de bœuf2.

pl. IX. Grandeur d'exécution.

Ce qui domine certainement ici, soit dans les personnages, soit dans
les symboles, c'est évidemment l'imitation de modèles égyptiens ; mais
il y a pourtant des personnages, comme le dieu vêtu, il y a des groupes,
comme celui des deux héros qui tuent le griffon, dont le prototype ne
se retrouverait pas en Egypte. L'aspect est plus franchement, plus
complètement égyptien dans la bande qui décore l'intérieur de cette
tasse d'argent dont nous avons déjà reproduit partiellement la frise
extérieure (fig. 549). Là c'était une marche militaire ; ici nous voyons
bien encore des cavaliers (fig. 551) ; mais ce qui tient le plus de place,
c'est une scène qui semble copiée sur une stèle égyptienne. Deux

1. Euting n'avait pas saisi ce détail. Il avait pris le griffon pour un lion, et n'avait su
([Lie faire de l'aile. C'est ce qui l'avait conduit à dire, dans sa description, que derrière
l'animal il croyait apercevoir un éperon de navire.

2. Dans le compartiment où est figuré le combat contre le griffon, il y a un petit trou
percé près du bord, détail que le graveur n'apas suffisamment accusé. Oa s'est convaincu,
par l'inspection de l'original, que ce trou n'était pas le résultat de l'usure ; il a été foré
pour permettre de tenir la coupe suspendue par un fil.

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