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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0803

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LA MÉTALLURGIE

ET

L'ORFÈVRERIE.

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couvercle est orné d'une tête de chèvre, des amphores au ventre
rebondi, des cratères à deux anses et à large embouchure, des œno-
choés, des rhytons, des coupes à pied et jusqu'à ces gobelets singu-
liers, en forme de cornet, que nous ne retrouverons, dans la céramique
grecque, qu'à Théra seulement et à Ialysos. Comme le prouvent deux
passages d'Homère, déjà cités, on achetait aux Phéniciens ces grands
cratères que, dans les bas-reliefs et dans les peintures de vases qui repré-
senlent des repas, nous voyons dressés au milieu de la salle du festin,
posés, suivant qu'ils sont plus ou moins hauts, tantôt sur le sol, tantôt
sur un trépied. Enfin, dans les dépôts et dans les sépultures où ont été
trouvées des coupes comme celles que nous venons de décrire, on a,
sinon toujours, au moins très souvent, recueilli avec les patères, tantôt
entiers, tantôt en morceaux, des vases de plus ou moins grande dimen-
sion et de formes variées. 11 y en avait à Curium, dans le trésor du
temple, à Préneste et à Geeré, clans les tombes auxquelles nous avons
déjà fait plusieurs emprunts1. De taille et de forme différente, tous ces
objets sont pourtant sortis des mêmes fabriques; l'identité d'origine se
marque par des détails auxquels ne se trompe pas l'œil de l'archéo-
logue. Ainsi les oiseaux qui volent au-dessus des chevaux se trouvent,
à Préneste, aussi bien dans les frises du cratère d'argent doré que dans
la coupe qui est sortie de la même tombe (fig. 543)2.

1. Cesnola, Cyprus, p. 325-330. Helbig et Fabiani, Annali, 1870, article déjà cité, et
Monumenti, t. X, pl. XXXI, XXXIa, XXXII, XXXIII. Helbig et Fabiani, Annali, 1879, Oggctti
trovati in una tomba prenestina (seconda série), p. 1-23; Monumenti, t. XI, pl. II. GiUFr,
Monumenti cli Cere antica, pl. V et VII. Helbig (Bullettino, 1879, p. 2ol) signale encore,
comme appartenant à cette catégorie, deux vases trouvés en Etrurie, à Chiusi, et dont
l'un a disparu, tandis que l'autre appartient encore au musée de Florence. Le premier
était une tasse d'argent; celui qui existe encore est un seau d'argent doré. Tous deux
étaient décorés de bandeaux superposés, ornés de dessins dont le style était le même
que celui des ciselures des vases de Cœré. M. Alexandre de Cesnola indique, parmi les
objets provenant des fouilles qu'il a exécutées à Salamine, un seau de bronze avec repré-
sentations égyptiennes {Salanvinia, p. 60). Il n'en donne pas de représentation. Nous
avons vu dans la collection de M. Louis de Clercq un beau vase de bronze qui provient
de Papbos. C'est une sorte de cratère. La palmette des anses est à peu près la même
que celle des anses du grand vase de pierre du Louvre. Sur ces mêmes anses il y a des
béliers qui rappellent ceux que l'on voit sur plusieurs monnaies archaïques de Cypre.
Hauteur, environ 0m,b0.

2. Monumenti, t. X, pl. XXXIII. Nous n'avons pas fait d'emprunt à ce cratère, parce
que nous voulions surtout étudier les coupes, qui forment une série plus riche et où les
comparaisons sont plus faciles, à cause de l'identité de la forme et du plan ; il suffit
d'ailleurs d'un coup d'œil jeté sur ce vase pour reconnaître qu'il est l'œuvre des mêmes
ouvriers. Dans le disque qui en forme le fond, un médaillon central avec le lion posant
sa patte sur la tête d'un homme ; autour, une frise qui représente les travaux des champs
et l'attaque du lion. Sur la panse du vase, trois bandeaux superposés ; les deux d'en bas

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