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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0834

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8'24 LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

des bijoux dont l'âme est de bronze, mais a été recouverte d'une feuille
d'or; neufs, ils pouvaient faire illusion1.

Les épingles, les anneaux d'or où passaient les cheveux, les
diadèmes, les pendants d'oreilles ornaient la tête des femmes et
encadraient le visage ; les colliers complétaient cette parure ; ils
pendaient, souvent à triple rang, sur la poitrine, et le joaillier y mêlait
à l'éclat des métaux précieux les tons variés des gemmes et des pâtes
de verre. Les figurines cypriotes montrent quel usage on faisait de ces
bijoux et comment on les disposait (fig. 196, 321, 368, 377, 384). Il y a
aussi telle statue de pierre où le sculpteur a rendu avec beaucoup de

580. — Fragment d'un torse. Pierre calcaire. Musée de New-York.
Dessin de Saint-Elme Gautier.

soin tout le détail de cette parure (fig. 586); on y compte jusqu'à
quatre colliers. Le premier, étroit et mince, est noué sous le menton
même ; il y avait au milieu une pièce qui a été brisée et dont le carac-
tère ne se laisse plus déterminer. C'est sur la gorge que s'étalent les
trois autres colliers; à mesure qu'ils sont placés plus bas, ils ont une
plus longue courbe à décrire, et ils s'élargissent en raison de la place
qu'ils occupent. Celui qui est tout voisin de la naissance du col est fait
de grosses boules, qui doivent représenter des perles de métal ou de
verre; au-dessous, ceux-ci posés sur l'étoffe du vêtement, deux col-
liers tout pareils, formés de glands qui peuvent avoir été soit en métal,
soit en cornaline. Il est facile de restituer ces colliers d'après les
originaux qui ont été retrouvés soit à Curium, soit dans les tombes des
villes phéniciennes de la Sardaigne.

1. Bullettino archeologico sardo, t. II, p. 37-62.
 
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