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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0835

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LA BIJOUTERIE.

825

Un des colliers qui faisaient partie du trésor du Curium est
composé de soixante-dix perles d'or d'un travail très fin et d'une
vingtaine de gros glands, du même métal ; une tête de Méduse forme le
motif du milieu (fîg. 576 B). A ce dernier motif, nous devinons un
travail où se fait déjà sentir l'influence des types créés par la Grèce.
Au contraire, il n'y a que des éléments familiers à l'art oriental dans
un autre collier de la même provenance, aussi tout en or; mêlés
à de petites perles ovales et rondes, des boutons de lotus y alter-
nent avec les fleurs de la même plante (fîg. 576 A) ; au centre,
une tête coiffée à l'égyptienne. Nous ne pouvions tout reproduire;
mais il y a encore dans cette collection d'autres colliers qui ne sont
pas moins riches et d'une disposition moins élégante. Dans l'un d'eux
ce sont des grenades et d'autres fruits qui forment les pendants; au
milieu fait saillie un petit flacon d'or, dont le couvercle s'ouvrait; il
devait contenir quelque parfum subtil, comme celte essence de rose
dont l'odeur est encore si chère aux femmes turques1. Dans d'autres
colliers les perles d'or sont mêlées à des grains de cornaline, d'onyx
et de cristal de roche; les pendeloques sont des amulettes d'or, un
cône, symbole d'Astarté, un petit vase en cristal, etc.2. On peut se
représenter l'effet de ces bijoux par le collier, trouvé sur la côte de
Syrie et rapporté par M. Renan, qui est figuré au bas de notre
planche X. L'or n'y est représenté que par quelques perles, d'une
exécution d'ailleurs très soignée ; ce sont surtout des perles de cor-
naline qui s'y mêlent à des perles de verre; un vase en cornaline,
d'un travail très fin, forme la pièce principale. On employait aussi le
jaspe vert; voyez, dans la même planche, au-dessus du collier de
Tharros, ces olives allongées, qui, comme le collier de cornaline, ont
été ramassées dans la nécropole de Siclon et appartiennent au Louvre.
L'emploi de matières aussi variées donnait des jeux de couleur et de
lumière des plus agréables.

Nulle part le bijoutier n'a poussé plus loin l'adresse de main que
dans un collier de Curium qui est fait d'une épaisse tresse d'or
(fîg. 587); à l'un des bouts il y a une belle tête de lion, montée sur un
cylindre couvert d'un très fin grènetis ; de la gueule sort un anneau

1. Cesnola, Cyprus, p. 315 et pl. XXIV.

2. Cesnola, Cyprus, p. 31b. Ces perles de cornaline et de cristal de roche se retrouvent
souvent dans les tombes sardes (Cresm, Catalogo, p. 41). Un collier en pierres blanches et
en olives de cornaline, qui a été aussi ramassé dans une nécropole de la côte syrienne,
fait partie de la collection de M. de, Vogiié.

TOME III. 104
 
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