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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0838

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828

LA PHENICIE ET SES DEPENDANCES.

Les colliers tout en or, comme ceux de Curium, paraissent avoir
été assez rares; les tombes sardes n'en ont guère livré. On cite un
collier trouvé à Olbia et qui était fait de cylindres en filigrane d'or
d'un travail très fin1. Il y a encore un autre modèle qui paraît avoir
été très à la mode dans les colonies phéniciennes de l'île. On a trouvé
dans ces nécropoles, en trop grand nombre pour que l'on puisse n'y
voir que de simples pièces du milieu, des plaquettes d'or estampées
qui représentent le torse d'une divinité à haute coiffure égyptienne,
nue et se pressant les seins2; c'est une lsis à laquelle on a donné le
geste d'une déesse asiatique ; le caractère hybride de ce type en

indique bien l'origine phénicienne (fîg. 589). Ces
images devaient avoir la valeur d'amulettes; à l'aide
d'un anneau posé par derrière, elles s'enfilaient pour
composer des colliers.

Quoique tout entiers en métal précieux, ces col-
liers, où, d'un bout à l'autre, se répétait la même
image, obtenue par un procédé tout mécanique,
étaient loin d'avoir une aussi haute valeur que les
colliers cypriotes qui contiennent des éléments si
589.— Pendant variés et d'un travail si fin ; ce qui domine d'ailleurs
MuséedeCagiiari. en Sardaigne, c'est la verroterie, les pâtes émaillées,
Dessin de Waiiet. }es pierres dures. Par comparaison avec celle dont le

Trésor de Curium nous a fourni de si beaux échantil-
lons, la bijouterie sarde, qu'elle ait été fabriquée dans l'île même ou
qu'elle provienne de Carthage, est moins distinguée cle goût et de
façon; comme nous dirions, elle sent la province.

Ainsi que nous avons eu déjà plus d'une occasion de le remar-
quer, on aimait à rompre l'uniformité du collier, de quelque matière
qu'il fût fait, en insérant au milieu, par devant, une pièce de plus
grande dimension, qui était parfois en métal dans les colliers de verre.
Dans les grands colliers qui pendaient jusque sur la poitrine, cette
pièce, comme pour allonger le bijou, était de forme oblongue (fig. 196
et 384); dans le collier plus court qui se serrait autour du cou, elle
prenait plus volontiers la forme d'un médaillon; elle visait plutôt à
tenir de la place; elle se développait en largeur (fig. 196, 368, 384,

1. Bullettino archeologico sardo, t. VII, p. 116-118.

2. On en a découvert une telle quantité que les orfèvres, il y a quelques années encore,
achetaient ces plaquettes pour les fondre (Bullettino, t. I, p. 26-29). Voir encore Crespi,
Catalogo, p. 144 et pl. II,. fig. 16 et 17.
 
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