Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0872

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
862 LA PHÉNICIE ET SES DEPENDANCES.

cyprès, si abondant à Cypre et en Crète, le buis, qui pousse partout

dans le bassin de la Méditerranée. Par
malheur le bois n'a guère résisté qu'en
Egypte.

Le bronze s'est mieux conservé; nous
pouvons juger, par quelques curieux
échantillons, de l'habileté avec laquelle
les fondeurs et modeleurs phéniciens
employaient ce métal pour en faire des
ustensiles de toilette et des meubles.
L'Egypte avait déjà commencé à décorer
le manche de ses miroirs1; la Phénicie
suivit cet exemple : c'est à elle, plutôt
qu'a l'Egypte, que nous attribuerions un
manche de miroir trouvé à Cypre (fîg.
629). Le style de ce manche n'a pas la
franchise et la simplicité des ouvrages
vraiment égyptiens.

Il n'y a pas de doute sur le caractère
et la destination de cet objet; c'était bien
un miroir; le disque poli qui le surmon-
tait venait s'adapter au fleuron qui sur-
montait la tête de la figure, et l'on voit
encore, en ce point, la trace du clou qui
. servait à fixer cette pièce. Tout ce qui
subsiste aujourd'hui, c'est la joueuse cle
cymbales qui formait le support ; elle est
nue, et se tient debout sur une grenouille ;
celle-ci est posée sur un tabouret très bas ;
grâce aux quatre pieds de ce tabouret,
le miroir pouvait être dressé sur une
table. Pour restituer l'objet, il faut faire
attention à deux morceaux de bronze qui
tiennent encore aux bras et aux épaules;
on y reconnaît les membres postérieurs

629. — Manche de miroir. , ' . ,

Hauteur, 0^,22. Musée de New-York. tle deilX llOllS qui devaient, avec leurs

Dessin de Saint-Eime Gautier. pattes de devant, soutenir les deux côtés

1. Eistoire de l'Art, t. Il, fïg. 450 et 451,
 
Annotationen