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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0880

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870

LA PHÉNÏC1E ET SES DÉPENDANCES.

et on le reconnaît dans la scène militaire qui est représentée au pour-
tour de cette coupe. C'est bien cette rondache que tiennent élevée au-
dessus de leur tête les deux soldats qui montent à l'assaut, sur la gauche
du fort. Le monument a souffert; il a perdu la plus grande partie de cet
ombilic très saillant qui est si nettement tracé sur la patère; mais on
voit encore la naissance de la courbe ; d'après cette indication et
d'après le modèle que lui fournissait le monument en question, le
dessinateur a pu, sans rien donner h la conjecture, restituer cette
pointe'. C'est ce détail qui fait surtout la différence; le principe de la
décoration est le môme que dans tes pièces étudiées ci-dessus. Le

Wall a

637, G38. — Boucliers. Diamètre, 0">,80. Griffi, Monumenli di Cere, pl. XI.

champ du disque est partagé en bandeaux concentriques ; à la circon-
férence, une large tresse; viennent ensuite, entourant une zone lisse,
quatre bandes étroites où le ciseau a imité des têtes de clou; enfin,
dans la large zone qui enveloppe l'ombilic, plusieurs groupes qui
répètent le motif si connu de la lutte du lion et du taureau. Les
groupes sont séparés par des colonnettes que surmonte un large fleu-
ron.

On aimait à figurer des taureaux et des lions sur les armures;
nous en avons déjà rencontré sur le bouclier assyrien que nous avons
emprunté au Musée Britannique; nous en retrouvons en Étrurie, sur
des pièces que leur style nous conduit à regarder comme des produits
de la fabrique phénicienne. Ainsi l'on peut voir au Musée Britannique,
clans la salle des bronzes étrusques, deux grands boucliers dont la

1. L'ombilic devait avoir de 0m,06 à 0m,07 de saillie.
■2. Histoire de l'Art, t. IL fis-. 445.
 
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