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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0883

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LES ARMES.

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provenance n'est pas 1res exactement connue, mais qu'il y a pourtant
lieu de croire découverts en Toscane. Il y en a un qui n'a qu'une déco-
ration géométrique; mais l'autre offre un caractère oriental bien plus
marqué. Les bandes qui en partagent le champ présentent une grande
variété de motifs. On y rencontre des rosaces et un motif formé de la
combinaison de deux courbes qui se coupent à intervalles réguliers et
qui à leur point d'intersection se couronnent d'un fleuron ; c'est à
peu près la disposition que nous avons remarquée sur les œufs
d'autruche de Pollcdrara (fig. 624). Il y a des tètes de lion vues de
face, qui ressemblent à celles que l'on voit à Mycènes sur maints
chatons de bague. Ailleurs ce sont des lions passants, dont un tient
clans sa gueule une jambe d'homme ou d'animal. Au milieu du disque
il y a une double palmetle, ouverte en éventail à sa partie supérieure,
des deux côtés de laquelle se tiennent des espèces de sphinx maigres
et hauts sur pattes dont l'aspect rappelle les animaux peints sur un
des œufs de Polledrara (fig. 628). Dans cette même salle, on voit
encore de larges bandes de bronze, sur lesquelles sont figurés des
lions et des taureaux. Elles aussi, ces bandes ont pu recouvrir un
bouclier, appliquées et clouées sur une armature de bois recouverte
de cuir l. C'étaient le cuir et le bois qui constituaient la vraie défense;
la feuille de métal, avec son dessin géométrique, ses fleurs ou ses
figures, n'était guère là que pour l'ornement, car elle est souvent bien
mince. Celle qui formait le dessus de la rondache d'Ainathonle n'a pas
un millimètre d'épaisseur.

On a la preuve que ces bandes de bronze, ornées de dessins
repoussés au ciseau, étaient un article de commerce. On les achetait
au poids ou au mètre, comme nous dirions, quitte à en faire tel usage
que l'on jugerait convenable. C'est encore un des objets tirés de la
tombe de Polledrara qui en fournit la preuve. 11 y a là une très
curieuse idole 2. La base, de forme cylindrique, n'est pas faite du
même bronze que le corps de la figure; il se pourrait que celle-ci ail
été fondue en Étrurie, tandis que la base aurait été composée de pièces
achetées à des marchands phéniciens. Sur ces bandes, un ciseau
assez habile a figuré des animaux fantastiques et des course^ de chars.
11 est aisé de voir que les bandes n'avaient pas été fabriquées en Mie

1. Sur la ronilaebe d'Amatbonte, en quatre points du pourtour, équidistants et près
du bord, on remarque un couple de trous qui sont percés à 0m,023 l'un de l'autre. Us ont
dû servir à fixer sur l'armature la feuille de bronze, à l'aide de clous ou d'un fil métallique.

2. Micvli, Monumenti inediti, pl. VI.

TOME III. 1 H»
 
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