3 ÎO ÀRCHITECTURË, CHAP. ÎL
Michel Ange est un des premiers, qui a pris la même liçence
dans l’Église de Saint Pierre ; de trois Chapelles qu’il y a dans
chaque Cul de four, ceîle du milieu a des colonnes dont les
chapiteaux sont Compojites ; 8c ceîles des côtés en ont de Co-
rinthiennes, sous un même Entablement : ce que Charîes Ma-
derne a continuë de faire, dans ia prolongation de la Nef de
cette Église ; au de trois Chapelles qui sont dans trois Arcades ,
celle du milieu est à’Ordre Compojite ; & les deux autres d'Or-
dre Corinthien. Cette Camposttion est, comme on ravu, aù-
torisée par l’Antique ; mais il n’en est pas ainsi de la mamère
dont les Modèrnes en ont usé, lorsqu’iis ont mis le Compojite sur
le Corinthien. II est constant que le Compojite est moins délicat
que le Corinthien ; 8c que c’est avec raison que Scamozzi le
mèt après Plonique, 8c qu’iî prétend que le Corinthien eit Ie
comble de la perfeèlion 8c de la richesie de PArchitèèlure 5
mais Pusage prévaut souvent, fur les rneilleures Maximes 8c sur
les Raisons les plus soîides.
Les Grands Maîtres de PArt, 8c les personnes d’un goût'
eclairé se plaignent de ce qu’on emplope trop souvent cet Gr-'
dre, qui s’éloigne de la belîe Archltèèlure des Grècs.
UOrdre Compojite a son Chapiteau Orné de deux rangs de
feuilles imitées de POrdre Corinthien , 8c de Volutes prises de
POrdre lonique. Sa Colonne est de dix diamètres de haut j &
sa Corniche a des denticules, ou modîllons simples.
Yitruve qui prétend avec raison, que POrdre Corinthien est
le terme de la magniftcence, fait mention de certains Ordres
qu’on pourroit, selon lui, nommer Compojès ; mais comme il
ne leur attribuë point d’autres proportions que celles de POrare
Corinthien, 8c qu’il ajoute que ces sortes de Compojidons ne
sont distinguées que par les divers Chapiteaux qu9on peut mettre
fur ie fust de la Colonne Corinthienne 5 ii est înduhitaMe quü
Michel Ange est un des premiers, qui a pris la même liçence
dans l’Église de Saint Pierre ; de trois Chapelles qu’il y a dans
chaque Cul de four, ceîle du milieu a des colonnes dont les
chapiteaux sont Compojites ; 8c ceîles des côtés en ont de Co-
rinthiennes, sous un même Entablement : ce que Charîes Ma-
derne a continuë de faire, dans ia prolongation de la Nef de
cette Église ; au de trois Chapelles qui sont dans trois Arcades ,
celle du milieu est à’Ordre Compojite ; & les deux autres d'Or-
dre Corinthien. Cette Camposttion est, comme on ravu, aù-
torisée par l’Antique ; mais il n’en est pas ainsi de la mamère
dont les Modèrnes en ont usé, lorsqu’iis ont mis le Compojite sur
le Corinthien. II est constant que le Compojite est moins délicat
que le Corinthien ; 8c que c’est avec raison que Scamozzi le
mèt après Plonique, 8c qu’iî prétend que le Corinthien eit Ie
comble de la perfeèlion 8c de la richesie de PArchitèèlure 5
mais Pusage prévaut souvent, fur les rneilleures Maximes 8c sur
les Raisons les plus soîides.
Les Grands Maîtres de PArt, 8c les personnes d’un goût'
eclairé se plaignent de ce qu’on emplope trop souvent cet Gr-'
dre, qui s’éloigne de la belîe Archltèèlure des Grècs.
UOrdre Compojite a son Chapiteau Orné de deux rangs de
feuilles imitées de POrdre Corinthien , 8c de Volutes prises de
POrdre lonique. Sa Colonne est de dix diamètres de haut j &
sa Corniche a des denticules, ou modîllons simples.
Yitruve qui prétend avec raison, que POrdre Corinthien est
le terme de la magniftcence, fait mention de certains Ordres
qu’on pourroit, selon lui, nommer Compojès ; mais comme il
ne leur attribuë point d’autres proportions que celles de POrare
Corinthien, 8c qu’il ajoute que ces sortes de Compojidons ne
sont distinguées que par les divers Chapiteaux qu9on peut mettre
fur ie fust de la Colonne Corinthienne 5 ii est înduhitaMe quü