Architecture, Chap. V. ^
font un bel efFèt. C’étoit autrefois i’Usage de ies séparer par
des Frises ; & on ne sçavoit guères leur donner d’autre Forme
que celle du Quarré. Les Connoisfances des Ouvriers n’alloient
pas plus loin ; mais aujourd’hui que la Menuiferie s’est extrê-
mement perfeèHonnée , & qu’il riy a plus de Forme , quelque
irrégulière qu’elie soit ; tant sur le Pian que sur l’élévation , qui
ne s’éxécute facilement : on s’étudie tous les jours à en imaginer
de nouvelles j & nos Architèèles ont assurément de quoi s’ap-
plaudir de leurs heureuses Découvertes. Mais ce qui relève
particulièrement la Beauté & la Magnificence des Nouveaux
Lambris, ce sont les Grandes Glaçes qu’on y incorpore , &
qu’on plaçe sur les Cheminées , en façe de ces mêmes Che-
minées , dans les Trumeaux des Croisées, & jusques dans les
Angles des Chambres, que l’on forme pour cela en Pan coupé.
Tant de Glaçes dans un même lieu ne peuvent manquer dy
produire un coup d’œil charmant.
Plus les Portes des Chambres sont hautes , plus elles font
un bel effèt $ elles ont quelquefois jusqu’à douze pieds de hau-
teur. Le plussouvent on lesferme Quarrément, mais lorsqu’elles
sont bombées dans leur Fermeture, & qu’on veut que les Ven-
taux des Portes se rangent dans l’embrasure : il ess nécessaire
de remplir le Ceintre avec un Panneau. Souvent I’on répète
le Placart des Portes aux éxtrémités des Enfilades d’Apparte-
mens , pour faire croire qu’il y a par de-là d’autres pièçes -, &
ce qui ess très-commode , ces Placarts s’ouvrent, & forment
des Armoires.
On enrichit le Dessus des Portes avec des Tableaux, l’on y
peint quelquefois des Ornemens Grotesques $ & l’on y mèt un
Panneau de Menuiferie enrichi d’Ornemens de Sculpture ; &
souvent, pour une plus grande variété, on y plaçe un Tableau
au milieu de ces sortes d’Ornemens. Daviler.
E e eij
font un bel efFèt. C’étoit autrefois i’Usage de ies séparer par
des Frises ; & on ne sçavoit guères leur donner d’autre Forme
que celle du Quarré. Les Connoisfances des Ouvriers n’alloient
pas plus loin ; mais aujourd’hui que la Menuiferie s’est extrê-
mement perfeèHonnée , & qu’il riy a plus de Forme , quelque
irrégulière qu’elie soit ; tant sur le Pian que sur l’élévation , qui
ne s’éxécute facilement : on s’étudie tous les jours à en imaginer
de nouvelles j & nos Architèèles ont assurément de quoi s’ap-
plaudir de leurs heureuses Découvertes. Mais ce qui relève
particulièrement la Beauté & la Magnificence des Nouveaux
Lambris, ce sont les Grandes Glaçes qu’on y incorpore , &
qu’on plaçe sur les Cheminées , en façe de ces mêmes Che-
minées , dans les Trumeaux des Croisées, & jusques dans les
Angles des Chambres, que l’on forme pour cela en Pan coupé.
Tant de Glaçes dans un même lieu ne peuvent manquer dy
produire un coup d’œil charmant.
Plus les Portes des Chambres sont hautes , plus elles font
un bel effèt $ elles ont quelquefois jusqu’à douze pieds de hau-
teur. Le plussouvent on lesferme Quarrément, mais lorsqu’elles
sont bombées dans leur Fermeture, & qu’on veut que les Ven-
taux des Portes se rangent dans l’embrasure : il ess nécessaire
de remplir le Ceintre avec un Panneau. Souvent I’on répète
le Placart des Portes aux éxtrémités des Enfilades d’Apparte-
mens , pour faire croire qu’il y a par de-là d’autres pièçes -, &
ce qui ess très-commode , ces Placarts s’ouvrent, & forment
des Armoires.
On enrichit le Dessus des Portes avec des Tableaux, l’on y
peint quelquefois des Ornemens Grotesques $ & l’on y mèt un
Panneau de Menuiferie enrichi d’Ornemens de Sculpture ; &
souvent, pour une plus grande variété, on y plaçe un Tableau
au milieu de ces sortes d’Ornemens. Daviler.
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