51S . Auteurs
que c’est , par éxemple, que verrin , tourillons , voussoirs, &c. Vous*
soirs sont les principales pierres qui forment l’arche d’un Pont & son
bandeau. Verrin est une machine composée de deux vis , laquelle sert à
élever de gros fardeaux. Tourillon est une groise cheville de fer , la-
quelle sert d’essieu à toute chose tournante , comme à un Pont-levis.
L’Auteur ne se contente pas d’expliquer tous les mots d’Art qui sont
ufîtés dans la construûion des Ponts, il donne encore , par des fîgures
en taille-douce , une description éxa&e des choses que ces mots signi-
£ent. II a fait graver outre cela les Ponts les plus remarquables , tant
de l’Antiquité que d’aprésent ; & on a le plaisir de voir ici en vingt-six
planches bien des curiosités sur ce sujèt.
De tous les Ponts qui ayenî jamais été, aucim n’a égalé en gran-
deur celui que Trajan sît élever sur le Danube.| Comme ce Fleuve esl
extrêmement large, il falloit que le Pont fut fort long. Aussi étoit-il
composé de vingt arches , hautes de 150 pieds ; leur ouverture d’ime
pile à Pautre étoit de 160 pieds , ce qui faisoit une longueur de Pont
d’environ 600 toises ; c’esi-à-dire , de 490 toises de Paris, l’ancien
pied Romain étant de douze pouces du pied de Paris. Les dimensions
. d’un pareil ouvrage sont presque aii-desfus de toutes les idées des Ar-
chitè&es d’aujourd’hui : les piles de ce beau Pont qu’Adrien, succesTeur
de Trajan, fk abattre , de peur que les Barbares ne vinssent porter leurs
armes jusques dans l’Empire Romain , se voyent encore dans le milieu
du Danube.
On mèt aiissi au rang des Ponts renommes dans PHissoire , celui que
Darius fît faire sur le Bosphore de Thrace ; celui de Xercès sur PHéies-
pont, celui de Pyrrhus projetté sur le Golfe Adriatique, & ceîui de
César sur le Rhin. Les Romains , remarque notre Auteur , avoient en-
core à Rome de très-beaux Ponts sur le Tibre. L’Empereur Adrien fft
bâtir le premier, qui ess le Pont (KLius, du surnom de PEmpereur
Adrien , à présent le Pont Saint Ange ; près le Mausolée de cet Empe-
reur, à présent le Château Saint-Ange : il étoit garni au-dessus d’une
couverture de bronze , supportée par quarante-deux colonnes. Le deu-
xième Pont étoit le Pont Triomphal, représenté planche deuxième ; ce
Pont n’ess plus.,. on en voit les riiines dans le Tibre. Le troissème étoit
k Pont nommé Janiculmfis , à présent Pont Sixte ; à eause que le Pape
que c’est , par éxemple, que verrin , tourillons , voussoirs, &c. Vous*
soirs sont les principales pierres qui forment l’arche d’un Pont & son
bandeau. Verrin est une machine composée de deux vis , laquelle sert à
élever de gros fardeaux. Tourillon est une groise cheville de fer , la-
quelle sert d’essieu à toute chose tournante , comme à un Pont-levis.
L’Auteur ne se contente pas d’expliquer tous les mots d’Art qui sont
ufîtés dans la construûion des Ponts, il donne encore , par des fîgures
en taille-douce , une description éxa&e des choses que ces mots signi-
£ent. II a fait graver outre cela les Ponts les plus remarquables , tant
de l’Antiquité que d’aprésent ; & on a le plaisir de voir ici en vingt-six
planches bien des curiosités sur ce sujèt.
De tous les Ponts qui ayenî jamais été, aucim n’a égalé en gran-
deur celui que Trajan sît élever sur le Danube.| Comme ce Fleuve esl
extrêmement large, il falloit que le Pont fut fort long. Aussi étoit-il
composé de vingt arches , hautes de 150 pieds ; leur ouverture d’ime
pile à Pautre étoit de 160 pieds , ce qui faisoit une longueur de Pont
d’environ 600 toises ; c’esi-à-dire , de 490 toises de Paris, l’ancien
pied Romain étant de douze pouces du pied de Paris. Les dimensions
. d’un pareil ouvrage sont presque aii-desfus de toutes les idées des Ar-
chitè&es d’aujourd’hui : les piles de ce beau Pont qu’Adrien, succesTeur
de Trajan, fk abattre , de peur que les Barbares ne vinssent porter leurs
armes jusques dans l’Empire Romain , se voyent encore dans le milieu
du Danube.
On mèt aiissi au rang des Ponts renommes dans PHissoire , celui que
Darius fît faire sur le Bosphore de Thrace ; celui de Xercès sur PHéies-
pont, celui de Pyrrhus projetté sur le Golfe Adriatique, & ceîui de
César sur le Rhin. Les Romains , remarque notre Auteur , avoient en-
core à Rome de très-beaux Ponts sur le Tibre. L’Empereur Adrien fft
bâtir le premier, qui ess le Pont (KLius, du surnom de PEmpereur
Adrien , à présent le Pont Saint Ange ; près le Mausolée de cet Empe-
reur, à présent le Château Saint-Ange : il étoit garni au-dessus d’une
couverture de bronze , supportée par quarante-deux colonnes. Le deu-
xième Pont étoit le Pont Triomphal, représenté planche deuxième ; ce
Pont n’ess plus.,. on en voit les riiines dans le Tibre. Le troissème étoit
k Pont nommé Janiculmfis , à présent Pont Sixte ; à eause que le Pape