DE PEINTURE. I. Part. 315
tifîe seulement tout au tour parle moyen
d’un cercle qui a plus d’épaisseur.
Lorsque la plaque d’or est forgée bien
égale par-tout, on y applique dessus ck
dessous un émail blanc, quoiqu’on ne
doive travailler qu’un des côtés. S’il n’y
avoit de l’émail que d’un côté, il pourroit
s’enfler au feu & faire des inégalités, parce
qu’il sg tourmente toujours principale-
ment dans les grandes pièces ; ou lorsqu’il
n’a pas été appliqué proprement, il se fait
des petits bouillons que les Peintres nom-
ment de petit œillets. Mais quand il y à
de l’émail appliqué de part & d’autre, le
côté de dessus q±ii en est plus chargé, se
tient en état, & l’émail pousse également
dessus & dessous : ainsi cette première
couche qui est blanche 3 demeurant égale
& unie,sert de champ à toutes les autres
couleurs que l’on y met ensuite.
Cet émail blanc est une cho^e assez
commune & dont tous les Orfèvres se
servent. Lorsqu’il est bien broyé & purgé
avec de l’eau-sorte , & ensuite bien lavé
dans de l’eau claire, on le broie dans un