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Nr. 2. Frederik Poulsen:
comme on le constate sur la coupe de Capoue; ses scènes
et ses personnages sont pleins de vie, comme on peut le
voir aussi sur notre alabastre; mais il est généralement
négligent, et ne s’élève jamais jusqu’au premier rang: il
n’a ni la délicatesse d’Épiktétos4, ni la vigueur d’Oltos2.
Un trait particulièrement caractéristique de ses procédés de
dessinateur est la façon dont il cerne de deux forts traits
de séparation l'»auréole« par laquelle la chevelure noire est
isolée du fond noir. Les têtes sont étroites; un trait vigoureux
souligne les contours du front et du nez, et même, sur notre
alabastre, du menton de l’éphèbe; les couronnes — on le voit
ici — sont traitées sommairement, se présentant comme
une suite de taches; en général un trait énergique dessine
les contours de l’oreille, mais il arrive souvent —- comme
ici — que les détails du pavillon soient supprimés. Les
corps sont sveltes, les bras et les jambes grêles; la clavicule,
les os du thorax, les articulations, sont souvent, comme sur
notre vase, délibérément ignorés.
Le peintre d’Évergidès aime les petits vases, et surtout les
alabastres. Un alabastre du Musée National d’Athènes, dont
nous sommes à même de donner ici deux reproductions (fig.
31—32)3, représente une femme debout, immobile, en chiton et
himation, une fleur à la main, et une hétaïre, dans l’attitude
de la marche, tenant des castagnettes. Cette hétaïre, qui par
son style est étroitement apparentée à celle de Γalabastre de
la Glyptothèque, paraît être une des figures de prédilection du
maître; on la retrouve au fond de la coupe de Capoue, sur
une coupe de Munich4, et sur beaucoup d’autres vases.
1 Voy. Furtwaengler-Reichhold, pl. 73,1; Beazley,Vases in America, p.15.
2 Beazley, op. cit., p. 9.
3 Collignon-Couve, n° 1205. — C’est à l’obligeance de M. Ch. Picard
que je dois ces deux photographies.
4 Journ. of hell. stud., XXXIII. 1913, p. 352, fig. 4.
Nr. 2. Frederik Poulsen:
comme on le constate sur la coupe de Capoue; ses scènes
et ses personnages sont pleins de vie, comme on peut le
voir aussi sur notre alabastre; mais il est généralement
négligent, et ne s’élève jamais jusqu’au premier rang: il
n’a ni la délicatesse d’Épiktétos4, ni la vigueur d’Oltos2.
Un trait particulièrement caractéristique de ses procédés de
dessinateur est la façon dont il cerne de deux forts traits
de séparation l'»auréole« par laquelle la chevelure noire est
isolée du fond noir. Les têtes sont étroites; un trait vigoureux
souligne les contours du front et du nez, et même, sur notre
alabastre, du menton de l’éphèbe; les couronnes — on le voit
ici — sont traitées sommairement, se présentant comme
une suite de taches; en général un trait énergique dessine
les contours de l’oreille, mais il arrive souvent —- comme
ici — que les détails du pavillon soient supprimés. Les
corps sont sveltes, les bras et les jambes grêles; la clavicule,
les os du thorax, les articulations, sont souvent, comme sur
notre vase, délibérément ignorés.
Le peintre d’Évergidès aime les petits vases, et surtout les
alabastres. Un alabastre du Musée National d’Athènes, dont
nous sommes à même de donner ici deux reproductions (fig.
31—32)3, représente une femme debout, immobile, en chiton et
himation, une fleur à la main, et une hétaïre, dans l’attitude
de la marche, tenant des castagnettes. Cette hétaïre, qui par
son style est étroitement apparentée à celle de Γalabastre de
la Glyptothèque, paraît être une des figures de prédilection du
maître; on la retrouve au fond de la coupe de Capoue, sur
une coupe de Munich4, et sur beaucoup d’autres vases.
1 Voy. Furtwaengler-Reichhold, pl. 73,1; Beazley,Vases in America, p.15.
2 Beazley, op. cit., p. 9.
3 Collignon-Couve, n° 1205. — C’est à l’obligeance de M. Ch. Picard
que je dois ces deux photographies.
4 Journ. of hell. stud., XXXIII. 1913, p. 352, fig. 4.