GRÈCE.
Ponèse avait été le terme du règne
Prospère de Darius Kothus. Ce prince
avait Dommé pour son successeur Ar-
ta"er.\ès Mnéinon, à l'exclusion de
s°n jeune frère Cyrus : le même dé-
JP* qui l'écartait du trône rendait
W*US satrape héréditaire de la Ly-
i'ei de la Phrvgie et de la Capp'a-
floce, provinces'qu'il gouvernait (com-
Se on l'a dit précédemment) depuis
'agfi de dix-sept ans.
Cyrus, qui se trouvait à Suze au
"taàent du décès de son père, s'ap-
P^tait à retourner dans l'Asie-Mi-
J'Ute-, avec son escorte accoutumée,
M consistait en trois cents Grecs, pe-
tltUnent armes,commandés par l'Ar-
Cadicn Xénias, lorsqu'il l'ut enveloppé
?ai>s une conspiration de sérail, que
e perfide Tissapliernes avait ourdie.
Wêté par ordre d'Artaxerxès, il est
jî'"bal)le qu'il aurait succombé, sans
W'pui de Parvsatis, sa mère , qui dé-
WÛdit sa vie, et le iit rétablir dans
s°'i gouvernement.
Le danger qu'il venait de courir ne
PW affecter l'ame généreuse de Cy-
'!lls; mais l'affront fait à sa dignité le
"''termina à venger une injure qu'on
?e pouvait dissimuler. Comme dans
•:s gouvernements despotiques de l'O-
f'ent il n'y a pas d'intervalle entre
'* "îaitre et ses esclaves , ni d'autre
"Wrnative que celle de la doinination
°u de la servitude, un sujet mécontent
°.u rebelle doit étouffer son ressen-
j"»ent, livrer sa tète, ou aspirer au
WWe : Cyrus préféra la carrière de la
8'°ire et du danger. Il se prépara à
P""ir l'injustice d'Artaxerxès , et à
JJ*Jirper sa couronne, défendue par un
^dlion d'hommes armés.
Xénophon, Plutarque et Cicéron
P^tendent que Cyrus était appelé à
r.eRner pour l'honneur et la dignité
u genre humain. Dès l'âge de sept
ans, il se trouvait au nombre des jeu-
Mèdes nourris à la porte du
Krond roi,élevés à tirer de l'arc, à ma-
nier un cheval, et à dire la vérité. Il
®x«*llait et surpassait ses compagnons
"ans tous les exercices, par son adresse,
So'i activité et son courage, sans pa-
ri»tre donner une grande importance
à ces avantages superficiels. Il n'en
était pas ainsi de la droiture, qu'il re-
gardait comme la base d'un caractère
élevé. Sa probité était uniforme, sa
parole sacrée, son amitié inviolable.
.Ni la richesse, ni la naissance, ni le
rang ne le séduisaient ; mais la vertu
et l'âge furent constamment les objets
de sa considération et de son respect.
Les Asiatiques, accoutumés au gou-
vernement spoliateurde leurs satrapes,
furent étonnés de trouver dans Cvrus
un prince qui préférait leur intérêt au
sien, qui diminuait les impôts pour
encourager l'industrie, dont les mains
donnaient l'exemple des travaux cham-
pêtres, et dont toutes les décisions
réunissaient la justice à la clémence.
Sa gratitude dépassait sans cesse les
services qu'on lui rendait, et sa libé-
ralité éclairée était rehaussée par les
manières affectueuses qu'il joignait à
ses bienfaits. S'il découvrait un homme
digne de sa contiance, il ne se con-
tentait pas de lui donner une part
dans son affection, il lui donnait son
cœur tout entier; et la grâce qu'il de-
mandait aux dieux dans ses prières
habituelles, c'était de vivre assez
long-temps pour faire un grand nom-
bre d'heureux.
Les provinces soumises a l'autorité
de Cyrus pouvaient lui fournir cent
mille combattants peu belliqueux ,
mais qui surpassaient en bravoure les
troupes efféminées de la Haute-Asie.
Il comptait particulièrement sur la
coopération des Lacedémoniens, qui,
grâce à son assistance particulière,
étaient devenus les maîtres de la Hel-
lade et de la mer ; et Sparte ne lut
pas ingrate.
A la première demande de Cyrus,
les Lacedémoniens lirent passer en
Asie huit cents hommes pesamment
armés, sous la conduite de Cheiriso-
phos; ils chargèrent en même temps
leur amiral Samios, qui avait succédé
à Lysandre, d'agir de concert avec
leur'allié, en mettant leur puissante
flotte a sa disposition. Indépendam-
ment de cette faveur signalée, ils au-
torisèrent Cyrus à lever des recrues
dans toutes les provinces de leur do-
Ponèse avait été le terme du règne
Prospère de Darius Kothus. Ce prince
avait Dommé pour son successeur Ar-
ta"er.\ès Mnéinon, à l'exclusion de
s°n jeune frère Cyrus : le même dé-
JP* qui l'écartait du trône rendait
W*US satrape héréditaire de la Ly-
i'ei de la Phrvgie et de la Capp'a-
floce, provinces'qu'il gouvernait (com-
Se on l'a dit précédemment) depuis
'agfi de dix-sept ans.
Cyrus, qui se trouvait à Suze au
"taàent du décès de son père, s'ap-
P^tait à retourner dans l'Asie-Mi-
J'Ute-, avec son escorte accoutumée,
M consistait en trois cents Grecs, pe-
tltUnent armes,commandés par l'Ar-
Cadicn Xénias, lorsqu'il l'ut enveloppé
?ai>s une conspiration de sérail, que
e perfide Tissapliernes avait ourdie.
Wêté par ordre d'Artaxerxès, il est
jî'"bal)le qu'il aurait succombé, sans
W'pui de Parvsatis, sa mère , qui dé-
WÛdit sa vie, et le iit rétablir dans
s°'i gouvernement.
Le danger qu'il venait de courir ne
PW affecter l'ame généreuse de Cy-
'!lls; mais l'affront fait à sa dignité le
"''termina à venger une injure qu'on
?e pouvait dissimuler. Comme dans
•:s gouvernements despotiques de l'O-
f'ent il n'y a pas d'intervalle entre
'* "îaitre et ses esclaves , ni d'autre
"Wrnative que celle de la doinination
°u de la servitude, un sujet mécontent
°.u rebelle doit étouffer son ressen-
j"»ent, livrer sa tète, ou aspirer au
WWe : Cyrus préféra la carrière de la
8'°ire et du danger. Il se prépara à
P""ir l'injustice d'Artaxerxès , et à
JJ*Jirper sa couronne, défendue par un
^dlion d'hommes armés.
Xénophon, Plutarque et Cicéron
P^tendent que Cyrus était appelé à
r.eRner pour l'honneur et la dignité
u genre humain. Dès l'âge de sept
ans, il se trouvait au nombre des jeu-
Mèdes nourris à la porte du
Krond roi,élevés à tirer de l'arc, à ma-
nier un cheval, et à dire la vérité. Il
®x«*llait et surpassait ses compagnons
"ans tous les exercices, par son adresse,
So'i activité et son courage, sans pa-
ri»tre donner une grande importance
à ces avantages superficiels. Il n'en
était pas ainsi de la droiture, qu'il re-
gardait comme la base d'un caractère
élevé. Sa probité était uniforme, sa
parole sacrée, son amitié inviolable.
.Ni la richesse, ni la naissance, ni le
rang ne le séduisaient ; mais la vertu
et l'âge furent constamment les objets
de sa considération et de son respect.
Les Asiatiques, accoutumés au gou-
vernement spoliateurde leurs satrapes,
furent étonnés de trouver dans Cvrus
un prince qui préférait leur intérêt au
sien, qui diminuait les impôts pour
encourager l'industrie, dont les mains
donnaient l'exemple des travaux cham-
pêtres, et dont toutes les décisions
réunissaient la justice à la clémence.
Sa gratitude dépassait sans cesse les
services qu'on lui rendait, et sa libé-
ralité éclairée était rehaussée par les
manières affectueuses qu'il joignait à
ses bienfaits. S'il découvrait un homme
digne de sa contiance, il ne se con-
tentait pas de lui donner une part
dans son affection, il lui donnait son
cœur tout entier; et la grâce qu'il de-
mandait aux dieux dans ses prières
habituelles, c'était de vivre assez
long-temps pour faire un grand nom-
bre d'heureux.
Les provinces soumises a l'autorité
de Cyrus pouvaient lui fournir cent
mille combattants peu belliqueux ,
mais qui surpassaient en bravoure les
troupes efféminées de la Haute-Asie.
Il comptait particulièrement sur la
coopération des Lacedémoniens, qui,
grâce à son assistance particulière,
étaient devenus les maîtres de la Hel-
lade et de la mer ; et Sparte ne lut
pas ingrate.
A la première demande de Cyrus,
les Lacedémoniens lirent passer en
Asie huit cents hommes pesamment
armés, sous la conduite de Cheiriso-
phos; ils chargèrent en même temps
leur amiral Samios, qui avait succédé
à Lysandre, d'agir de concert avec
leur'allié, en mettant leur puissante
flotte a sa disposition. Indépendam-
ment de cette faveur signalée, ils au-
torisèrent Cyrus à lever des recrues
dans toutes les provinces de leur do-