GRÈCE.
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rare (*) pnr Philippe dès le commen-
''einent do son règne. Les Athéniens ,
tjni revendiquaient leur ancienne co-
'onie, n'avaient pu la recouvrer, à
Çjrae de la trahison de Charidème
!' Nuitée. Ils se préparaient à renouve-
p,r leur entreprise, tandis que les ha-
'"lants, qui avaient goûté les douceurs
jW la liberté, se disposaient à soutenir
'Wlt indépendance.Cependant ils étaient
'"oins alarmés des préparatifs d'Athè-
nes que des intrigues de Philippe, qui
av;>it besoin de leur ville pour se frayer
'nie route vers les forêts et les mines
•l'or du mont Pangée, alin de se pro-
<![|fer des bois pour construire une ma-
î'"'e et de l'or pour solder ses armées.
Dans cette occurrence, les Amphipo-
'■tîiins recherchèrent et obtinrent la
PtQtgctiOQ de la ligue olynthienne, en
Wrant dans son alliance. Un acte sem-
blable entraînait une rupture avec le
r°i de .Macédoine : les Olynthiens le
finirent; et ils essayèrent de conclure
lln traité d'alliante avec Athènes,
°ontre l'ennemi commun des deux
étals.
Si ce projet avait réussi, la Macé-
doine n'aurait peut-être jamais été re-
marquée dans l'histoire. Philippe,
'jyei'ti de.ee qui se tramait, s'empressa
•I envoyer desambassadeurs à Athènes,
0" ils arrivèrent avant qu'on etU rien
l'oiielu avec ceux d'Olynthe. On entama
Aussitôt une double négociation par
(*) La vue d'Amphipolis est prise des
''auteurs de Ordvllion, pies du village de
^"Icltitk Orchova. Des ponts établissaient
^ communications entre l'ancii'nue^il la
j'ouvelli; ville (Ampliipolis). On y voit, à
"l'ienl, les ruines d'une ancienne porte;
l's hauteurs dépendent du mont Pangée;
'j" croit que le petit tiunulus est le tombeau
,e BrastoÙ ; on reconnaît la ti are des an-
«SDj rem parti et de la grande muraille si-
'"ée au N.-E. et au S., qui, suivant Tliu-
cyd., liv. iv, c. 102 , fil changer le nom de
k'iiieaotlos en celui d'sïwphipolis. On y re-
marque, le cours du Strymon , qui se dé-
'oui'ue vers le couchant, en suivant la mon-
,agnc de C.crdyllion, d'un il décrit un angle
l'I' sque droit pour se rendre à la mer. La
^dle loi-mail le couronnement du lacCerrine,
'l"ou fera connaître ailleurs.
laquelle Philippe s'engageait à soumet-
tre Amphipohs pour le compte des
Athéniens, à condition qu'ils lui ren-
draient Pydna, place non moins im-
portante. Il promettait en outre à
la république beaucoup d'autres avan-
tages, qu'il n'était pas temps dé faire
connaître. Le traité fut conclu, et les
Olynthiens éconduits s'en retournè-
rent pleins d'indignation.
Les députés avaient à peine eu le
temps de rendre compte à leurs conci-
toyens de ce qui s'était passé à Athè-
nes, que des ambassadeurs de Philippe
demandèrent audience au sénat d'O-
Ivnthe. Ce prince artificieux affectait
de partager l'affront que les députés
de la ligue avaient reçu de la part des
Athéniens; il leur témoignait en même
temps sa surprise de ce qu'ils avaient
hrigué la protection d'une république
orgueilleuse, tandis qu'ils pouvaient
trouver en lui un allié charmé d'en-
trer dans leur confédération. Il leur
offrait de les mettre immédiatement
en possession d'Anthémos et de leur
donner, dès qu'il en aurait fait la con-
quête, Pydna et Potidée, qu'il préfé-
rait voir entre leurs mains, plutôt que
sous la domination athénienne.
Libre d'agir et secondé par les Olyn-
thiens, Philippe se porta rapidement
contre Amphipohs, qui, se trouvant
attaquée au dépourvu, eut de nouveau
recours à Athènes. Le sénat d'Amphi-
polis dépêcha en conséquence Hiérax
et Stratocle, chargés d'exprimer le re-
pentir des Amphipolitains au peuple
d'Athènes, en le suppliant de repren-
dre sa malheureuse colonie sous sa
protection.
Reddition d'Amphipolis. — Les
Athéniens se trouvaient alors engagés
dans la guerre sociale, dont on a
parlé précédemment; mais le désir de
recouvrer une colonie importante pou-
vait les éclairer sur leurs intérêts.
Philippe, qui sentait l'importance de
les tranquilliser, leur fit dire qu'il n'at-
tendait que la réduction de la place
dont il faisait le siège pour la remet-
tre sous leur autorité. Abusés par cette
promesse, les Athéniens traitèrent les
députes d'Amphipolis avec aussi peu
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rare (*) pnr Philippe dès le commen-
''einent do son règne. Les Athéniens ,
tjni revendiquaient leur ancienne co-
'onie, n'avaient pu la recouvrer, à
Çjrae de la trahison de Charidème
!' Nuitée. Ils se préparaient à renouve-
p,r leur entreprise, tandis que les ha-
'"lants, qui avaient goûté les douceurs
jW la liberté, se disposaient à soutenir
'Wlt indépendance.Cependant ils étaient
'"oins alarmés des préparatifs d'Athè-
nes que des intrigues de Philippe, qui
av;>it besoin de leur ville pour se frayer
'nie route vers les forêts et les mines
•l'or du mont Pangée, alin de se pro-
<![|fer des bois pour construire une ma-
î'"'e et de l'or pour solder ses armées.
Dans cette occurrence, les Amphipo-
'■tîiins recherchèrent et obtinrent la
PtQtgctiOQ de la ligue olynthienne, en
Wrant dans son alliance. Un acte sem-
blable entraînait une rupture avec le
r°i de .Macédoine : les Olynthiens le
finirent; et ils essayèrent de conclure
lln traité d'alliante avec Athènes,
°ontre l'ennemi commun des deux
étals.
Si ce projet avait réussi, la Macé-
doine n'aurait peut-être jamais été re-
marquée dans l'histoire. Philippe,
'jyei'ti de.ee qui se tramait, s'empressa
•I envoyer desambassadeurs à Athènes,
0" ils arrivèrent avant qu'on etU rien
l'oiielu avec ceux d'Olynthe. On entama
Aussitôt une double négociation par
(*) La vue d'Amphipolis est prise des
''auteurs de Ordvllion, pies du village de
^"Icltitk Orchova. Des ponts établissaient
^ communications entre l'ancii'nue^il la
j'ouvelli; ville (Ampliipolis). On y voit, à
"l'ienl, les ruines d'une ancienne porte;
l's hauteurs dépendent du mont Pangée;
'j" croit que le petit tiunulus est le tombeau
,e BrastoÙ ; on reconnaît la ti are des an-
«SDj rem parti et de la grande muraille si-
'"ée au N.-E. et au S., qui, suivant Tliu-
cyd., liv. iv, c. 102 , fil changer le nom de
k'iiieaotlos en celui d'sïwphipolis. On y re-
marque, le cours du Strymon , qui se dé-
'oui'ue vers le couchant, en suivant la mon-
,agnc de C.crdyllion, d'un il décrit un angle
l'I' sque droit pour se rendre à la mer. La
^dle loi-mail le couronnement du lacCerrine,
'l"ou fera connaître ailleurs.
laquelle Philippe s'engageait à soumet-
tre Amphipohs pour le compte des
Athéniens, à condition qu'ils lui ren-
draient Pydna, place non moins im-
portante. Il promettait en outre à
la république beaucoup d'autres avan-
tages, qu'il n'était pas temps dé faire
connaître. Le traité fut conclu, et les
Olynthiens éconduits s'en retournè-
rent pleins d'indignation.
Les députés avaient à peine eu le
temps de rendre compte à leurs conci-
toyens de ce qui s'était passé à Athè-
nes, que des ambassadeurs de Philippe
demandèrent audience au sénat d'O-
Ivnthe. Ce prince artificieux affectait
de partager l'affront que les députés
de la ligue avaient reçu de la part des
Athéniens; il leur témoignait en même
temps sa surprise de ce qu'ils avaient
hrigué la protection d'une république
orgueilleuse, tandis qu'ils pouvaient
trouver en lui un allié charmé d'en-
trer dans leur confédération. Il leur
offrait de les mettre immédiatement
en possession d'Anthémos et de leur
donner, dès qu'il en aurait fait la con-
quête, Pydna et Potidée, qu'il préfé-
rait voir entre leurs mains, plutôt que
sous la domination athénienne.
Libre d'agir et secondé par les Olyn-
thiens, Philippe se porta rapidement
contre Amphipohs, qui, se trouvant
attaquée au dépourvu, eut de nouveau
recours à Athènes. Le sénat d'Amphi-
polis dépêcha en conséquence Hiérax
et Stratocle, chargés d'exprimer le re-
pentir des Amphipolitains au peuple
d'Athènes, en le suppliant de repren-
dre sa malheureuse colonie sous sa
protection.
Reddition d'Amphipolis. — Les
Athéniens se trouvaient alors engagés
dans la guerre sociale, dont on a
parlé précédemment; mais le désir de
recouvrer une colonie importante pou-
vait les éclairer sur leurs intérêts.
Philippe, qui sentait l'importance de
les tranquilliser, leur fit dire qu'il n'at-
tendait que la réduction de la place
dont il faisait le siège pour la remet-
tre sous leur autorité. Abusés par cette
promesse, les Athéniens traitèrent les
députes d'Amphipolis avec aussi peu