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272 L'ART ÉGYPTIEN.

un progrès; car elle y a représenté le corps humain en mouvement; mais on s'aperçoit
facilement que, pour que l'attitude animée des figures n'eût rien de sacrilège, elle a eu
soin de les laisser imparfaites et de se contenter d'en tracer les contours, réservant
ainsi d'une façon absolue la ronde-bosse et le modelé aux statues, qui excusaient, du
moins, leur audacieuse imitation par l'inaction à laquelle elles étaient condamnées.

Terminons en rappelant que c'est dans la sculpture des animaux que les Égyptiens
ont particulièrement excellé; la figure des quadrupèdes surtout est rendue avec plus
de vie et saisie avec plus de profondeur que la ligure humaine : la pose en est naturelle
et l'imitation parfaite.

Les animaux le plus souvent figurés sur les monuments sont : les béliers, les lions,
les boeufs, les chevaux, les chacals, les singes, les éperviers, les ibis, les vautours, les
crocodiles et les scarabées.

On sait que c'est la religion des Égyptiens qui les entraîna, de bonne heure, à
faire des animaux le sujet d'une étude particulière : mais si l'assemblage de dif-
férentes figures animales avec la figure humaine produit quelquefois un ensem-
ble fantastique et bizarre, nous ne craignons pas d'affirmer qu'il ne choque pas
trop, tant la plupart du temps l'alliance en paraît naturelle et logique.

Ces assemblages hybrides peuvent se diviser en trois classes :

1° Les corps d'animaux (quadrupèdes, oiseaux, reptiles ou insectes) surmontés
d'une tête humaine. On range dans cette classe, qui est assez restreinte, les Andro-
sphinx ou lions à tête d'homme.

2° Les corps humains surmontés d'une tête de quadrupède, d'oiseau, de reptile
ou d'insecte. Tous les dieux sont représentés sous cette forme. Faisons remarquer,
ici, que les Egyptiens, au contraire des Grecs, qui dans les compositions hybrides
conservaient le plus souvent la tête, la sacrifiaient, toujours, avant tout.

3° Enfin, la dernière classe, qui est, du reste, assez limitée, est formée des
combinaisons hybrides des divers animaux, telles que les lions-éperviers, les lions-
ureus, les serpents-vautours, etc. Si nous n'en parlons qu'en passant, c'est que l'histoire
de l'art, selon nous, n'a pas à s'occuper de toutes les formes variées qui pouvaient
faire partie de la symbolique adoptée par les prêtres égyptiens; elle n'est tenue
de traiter que des formes hybrides, devenues, véritablement, monumentales.

N. B. L'explication de la vignette de la page 241 se trouve à la page 244.
 
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