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LIVRE CINQUIÈME

PEINTURE

Peinture en général. — Peinture murale. — Peinture appliquée aux bas-reliefs, aux statues, aux cercueils
de momies, etc. — Émaux, Incrustations, Mosaïques. — Couleurs, Argenture, Dorure. — Résumé.

PEINTURE EN GENERAL.

C'est avec raison que les anciens Égyptiens revendiquaient l'honneur d'être les
inventeurs de la peinture, et qu'ils soutenaient qu'ils l'avaient pratiquée, sinon six
mille ans, au moins un très-long espace d'années avant les Grecs : et qu'on veuille
bien le remarquer, cette prétention, si audacieuse qu'elle paraisse, se justifie pleine-
ment quand on s'aperçoit que, chez ce peuple, aucun objet n'était considéré comme
fini en l'absence de l'application des couleurs; il suffit de citer comme preuve,
à l'appui de cette particularité, ce seul fait : que les hiéroglyphes des obélisques et
des autres monuments de pierre dure, quoique sculptés, subissaient eux-mêmes
un coloriage.

La coloration des édifices de cette nation était tellement le résultat d'une
étude attentive et constante, que nulle part, l'union harmonieuse des couleurs n'est
frappante comme dans les monuments de l'Egypte ; on doit donc regarder comme
blâmable l'assertion de Pétrone, lorsqu'il assure que, chez les Égyptiens, en inventant
des règles matérielles propres à rendre l'apprentissage de cet art moins long, et sa
pratique plus facile, on nuisit beaucoup aux progrès de l'art, et l'on ne forma que
de mauvais peintres.

Il suffit, pour réfuter une affirmation aussi regrettable, de rappeler que la
méthode habile, au moyen de laquelle les artistes égyptiens savaient faire pénétrer
 
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