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ARCHITECTURE.

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tombeau voisin, et que cette rencontre inattendue obligea l'architecte à rejeter son excavation
sur la droite, afin de trouver un espace libre pour continuer l'hypogée au gré du pharaon auquel
il était destiné. C'est à une cause semblable qu'il faut attribuer la double déviation du tombeau

d'Aménophis III.

L'architecture des hypogées royaux est extrêmement simple : point de moulures et de cor-
niches, ni d'architraves, des murailles sans profil, des pilastres carrés et des plafonds plats ou
taillés en berceau, voilà tout. La statuaire en était aussi bannie. En revanche, la sculpture en
bas-relief et la peinture ont étalé toutes leurs ressources. Dans ceux qui sont colorés seulement,
la peinture repose sur un frêle enduit de plâtre qui, n'étant point exposé aux vicissitudes des
saisons et à la lumière solaire, a conservé toute la fraîcheur de la palette. La richesse des déco-
rations va croissant jusqu'à la salle dorée, où reposait la momie royale. Tous les-sarcophages
ont été violés. Les barbares qui ont pillé ces tombeaux en ont chassé, brisé, dispersé les
cadavres que la piété et l'orgueil prétendaient y faire reposer en paix pendant trois mille ans.
Ces sarcophages, ordinairement en granit, sont travaillés avec un art et une patience admirables.
Dans le tombeau de Ménephtah Ier, découvert en 1817 par Belzoni, le sarcophage était en albâtre
oriental, couvert de fines sculptures; quoique aussi colossal que les autres, les parois en sont si
minces qu'elles deviennent transparentes quand on place une lumière à l'intérieur. Le sarco-
phage de balsalte vert qui orne le Musée du Louvre est un des plus beaux que l'on connaisse.

C'est dans ces tombeaux que le génie mystérieux des Égyptiens se montre dans toute sa
plénitude; c'est là que sont le plus fortement empreintes les traces des croyances sous le joug
desquelles ce peuple étonnant a vécu. Lorsqu'à la faible lueur d'une torche, on parcourt ces
longues enfilades de pièces toutes couvertes de bas-reliefs et de peintures symboliques, lorsqu'on
examine ces salles magnifiques et spacieuses exécutées avec tant de difficultés, de fatigue et de
patience, on ne peut se défendre d'un étonnement religieux, d'une sorte de stupéfaction, en son-
geant que tout ce faste ruineux était condamné à d'éternelles ténèbres, et ces immenses légendes
à n'être jamais lues. Tout cela serait incompréhensible, si le syètème religieux et psychologique
des Égyptiens nous était entièrement inconnu. ______

Nécropole de Thèbes; hypogée du grand prêtre Pétamounôpii. — XVIII'E



Le plus remarquable des hypogées sacerdotaux est celui du Prophète ou Basi|
Pètamounôph, dont l'étendue surpasse même le plus grand hypogée des rois.
Ce tombeau, déjà décrit et dessiné par la commission d'Egypte, est situé près]

d'el-Assassif.

Il est précédé d'un grand espace découvert en partie taillé dans le roc, et^en ]
briques crues de façon à former une vaste enceinte précédée d'un pylône de brique
de loin l'entrée de cet hypogée monumental. Les murs qui tracent cette enceinte
l'extérieur de rainures accotées qui forment une décoration qu'on ne retrouve que
lices funéraires. La porte percée dans ce pylône est ouverte par un arc en plein cu|
cinq ou six rangées de briques superposées.

De cet arc, on pénètre dans un vestibule qui est aussi à ciel ouvert. Toud
pièces, au nombre de 28, sont souterraines, les unes de plain-pied, les autres c
étage inférieur auquel on arrive par un long escaliert

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