sur l'égypte. i5S-

pour qu'un lioname puisse s'y coucher. Au som-
met de la'montagne, où l'on arrive par un es-
calier, taillé en limaçon, et dont la monte'e est
fort difficile, on voit deux autres grottes de la
même grandeur, où S.-Antoine se retiroit, toutes
les fois qu'il vouloit s'éloigner de ses disciples,
ou se dérober à l'importunité que lui causoit
le trop grand nombre de personnes qui ve-
noient pour le voir. n

Cette description, que nous a laissée S.-Jé-
rôme, s'accorde bien avec celle qu'Abou-Se-
lab (i) et'Macrizy (2) nous donnent du monas-
tère qu'ils appellent le couvent cl' Arabah, ou
le couvent de S.-Antoine.

Au rapport de ces écrivains, « ce monastère
est situé à l'orient d'Atfih, au midi de Fostat,
à une grande journée de la Mer Rouge. En
partant des bords du Nil, la route est de trois
journées de chameau, au travers de la monta-
gne orientale et du désert de Kolzoum. Ce mo-
nastère possède ïe corps de S.-Antoine, qui est
enterré dans une grotte, où ce saint alloit or-
dinairement faire sa prière, et que l'on a bou-
chée avec des pierres. L'église , qui est sous
l'invocation de ce saint anachorète est placée
sur le sommet de la montagne. Ce couvent,
qui est habité par un grand nombre de moines,

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(1) M. Aral,. i38, fol. 54 rcct. et vers.

(2) Ms. Aro'b. 673 C. T. 3 , fol, 324 vers.