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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0124

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DE LA TOREUTIQUE. IIe PARTIE. 79

PARAGRAPHE IL

De Vinsuffisance de Vérudition des textes pour expliquer ce que fut la toreutique et en faire
connaître la nature. De la méthode a suivre pour trouver le sens propre de ce mot, et l'idée
qu'il exprime.

Je ferais un trop long article, si j'entreprenais de rendre compte, avec quelque détail,
de toutes les opinions plus ou moins contradictoires entre elles, émises par les antiquaires
et les commentateurs qui, aidés de la seule érudition des textes, ont voulu démêler et
saisir le vrai sens du mot toreutique ou de ses correspondants, la totalité des notions
qu'ils renferment, et dissiper les obscurités qui enveloppent cette matière. Ces obscurités
proviennent moins encore de l'ambiguïté des mots que de la complication du sujet. On a
voulu d'abord fixer la signification du mot toreutique , comme s'il ne devait exprimer
qu'une seule idée et une notion simple, tandis qu'au contraire cette idée et cette notion
sont des plus composées. On a prétendu ensuite rendre ce mot par un seul mot, tandis
que dans la langue des arts modernes il ne se trouve aucun terme correspondant qui
puisse en devenir l'équivalent. Qu'est-il résulté de là? que l'espèce ou la somme d'idées
ou de notions attachées à l'un ou à l'autre des termes par lesquels on a traduit le mot
toreutique, en a dénaturé l'acception, au lieu de l'expliquer. D'ailleurs on conviendra
que pour faire sortir d'une réunion de textes et de passages la notion d'un mot équivoque,
il faut commencer par avoir au moins une idée approximative de la chose exprimée;
sinon l'on attendra vainement que l'idée qu'on n'a point, éclaircisse le mot que l'on com-
prend mal.

Comme il me semble que telle a été la position des critiques dans l'interprétation de
ce sujet, et comme l'exposé de la méthode des plus célèbres d'entre eux, et de ses résultats,
m'a paru propre à indiquer la route qu'il faut suivre, en montrant celle qui a dû les égarer,
je vais très-sommairement rapporter les principales opinions parvenues jusqu'à ce jour à
ma connaissance, sur l'explication de la toreutique.

Henri Etienne se présente à nous comme un des premiers auteurs, parmi les modernes,
de la confusion établie, ainsi qu'on l'a déjà vu, entre les mots qui se rapportent à l'art de
la toreutique, et ceux qui désignent l'art du tour. Selon lui, les passages de Pline sur
Phidias et Polyclète, dont je donnerai plus bas une nouvelle explication, se rapportent
à l'ars lornatoria.

Saumaise et Hardouin W n'ont réussi, en rapprochant l'un après l'autre les mêmes
textes, qu'a rassembler les difficultés du sujet, à les montrer sans les résoudre. On doit
dire que, par la force de leur jugement et par l'analogie de certains passages, ils touchent
quelquefois le nœud de la question; mais l'analyse même les empêche de s'y arrêter, faute
de notions synthétiques et de connaissances positives sur l'art; ils tournent autour de
l'explication, ou restent à côté d'elle. Saumaise finit par croire que la toreutique est l'art

(0 Salmasii Exercit. Flinian. in Solin., pag. 735. — Hard. Plin., lib. XXXIV.
 
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