NOTATION
DES
CENTAINES DE MILLE ET DES MILLIONS
DANS LE SYSTÈME HIÉROGLYPHIQUE
DES ANCIENS ÉGYPTIENS
L’honneur d’avoir le premier reconnu les principaux signes hiéro-
glyphiques servant à la notation des nombres revient à M. Jomard,
de l’Institut, dont nous avons à regretter la perte toute récente.
Dès 1819 (1), il apprenait au monde savant la valeur des chiffres
suivants : l’unité, i; la
dizaine, P); la centaine, Ç; les mille
de plus, le signe exceptionnel et rarement usité de l’étoile, *, pour le
nombre S. A ces caractères,
Champollion ajouta le doigt,
Y
comme
exprimant les dizaines de mille. Cette série de chiffres bien déter-
minés suffisait pour lire tous les nombres connus dans les inscrip-
tions, dont aucun n’atteignait 100,000. Restait à savoir s’il existait
des signes particuliers pour l’expression de ce dernier nombre et des
unités d’ordres supérieurs : c’est ce que je crois avoir été assez heu-
reux pour découvrir.
Une planche lithographiée séparément au Musée britannique, avec
la lettre K pour toute marque, contient quelques exemples de comptes
d’un recensement fait, par ordre du pharaon, des biens de toute na-
ture dépendant de la demeure ou du temple d’Ammon. Le tout est
(1) Notice sur les signes numériques des anciens Égyptiens, etc. Paris, sep-
tembre 1819, in-12, 31 p.
VI.
16
DES
CENTAINES DE MILLE ET DES MILLIONS
DANS LE SYSTÈME HIÉROGLYPHIQUE
DES ANCIENS ÉGYPTIENS
L’honneur d’avoir le premier reconnu les principaux signes hiéro-
glyphiques servant à la notation des nombres revient à M. Jomard,
de l’Institut, dont nous avons à regretter la perte toute récente.
Dès 1819 (1), il apprenait au monde savant la valeur des chiffres
suivants : l’unité, i; la
dizaine, P); la centaine, Ç; les mille
de plus, le signe exceptionnel et rarement usité de l’étoile, *, pour le
nombre S. A ces caractères,
Champollion ajouta le doigt,
Y
comme
exprimant les dizaines de mille. Cette série de chiffres bien déter-
minés suffisait pour lire tous les nombres connus dans les inscrip-
tions, dont aucun n’atteignait 100,000. Restait à savoir s’il existait
des signes particuliers pour l’expression de ce dernier nombre et des
unités d’ordres supérieurs : c’est ce que je crois avoir été assez heu-
reux pour découvrir.
Une planche lithographiée séparément au Musée britannique, avec
la lettre K pour toute marque, contient quelques exemples de comptes
d’un recensement fait, par ordre du pharaon, des biens de toute na-
ture dépendant de la demeure ou du temple d’Ammon. Le tout est
(1) Notice sur les signes numériques des anciens Égyptiens, etc. Paris, sep-
tembre 1819, in-12, 31 p.
VI.
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