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Revue archéologique — 7.1863

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Bertrand, Alexandre: L' enceinte du Haram-Ech-Chérif et le temple de Salomon à Jerusalem: analyse d'un mémoire de M. de Saulcy$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0025

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L ENCEINTE DU HARAM-EGH-CHERIF.

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encore, n'en sera pas moins une construction salomonienne, et nous
pourrons y étudier les procédés de l'art de bâtir à celte époque.

Mais il y a plus. Pour peu qu'on lise l'historien Josèphe avec atten-
tion, on voit que le massif qui soutenait la plate-forme du temple
n'était pas la seule muraille salomonienne existant à l'époque de
Titus. Ouvrons en effet cet historien (Bell. Jud., lib. V, cap. v, § 2) :

« Des trois murailles qui défendaient Jérusalem, la plus ancienne,
dit-il, était inexpugnable, tant à cause des vallées et de la hauteur
de la colline sur laquelle elle était construite, que parce que les
ouvrages de défense y avaient été accumulés avec grand soin et avec
des dépenses énormes par David, Salomon et leurs successeurs. Com-
mençant au côté du nord, à la tour Hippicus et détendant vers le
Xystus, puis rejoignant le Sanhédrin, elle venait finir au portique occi-
dental du temple; une autre branche, commençant à la même tour et
faisant face à l'occident, s'étendait par le lieu dit Bethsô, jusqu'à la
porte des Esséniens, et faisant face ensuite au midi, se dirigeait du
côté de la fontaine de Siloam et de là s'inclinait de nouveau en faisant
face à l'orient, vers l'étang de Salomon, et continuant jusqu'au liéu
dit Ophlas, se reliait au portique oriental du temple. »

Inutile de donner ici la description que nous fourniUosèphe des
deux autres murailles. Ce qui ressort pleinement du passage cité par
M. de Saulcy, c'est que Josèpheparle d'une muraille existant à l'épo-
que même du siège de Titus, et que pour lui, comme pour toute
la nation juive de son temps, comme pour les Romains, à qui était
destiné son livre sur la guerre judaïque, c'est-à-dire à une époque
postérieure de près d'un siècle à celle ù'Hérode le Grand, il y avait à
Jérusalem une enceinte militaire qui était l'œuvre de David et de sa
descendance.

Hérode, en effet, n'avait point eu à toucher au mur de la plate-
forme de Salomon, formant aujourd'hui la majeure portion de ce
qu'on appelle improprement l'enceinte du Haram-eck■ Chérif; il n'a-
vait eu aussi probablement quequelques réparationsà faire à l'enceinte
militaire : ce que fit construire Hérode, ce dont Josèphe nous parle
comme étant l'ouvrage de ce prince, c'est le temple proprement dit
et les portiques. En dehors de ces deux reconstructions, tout ce qui
resle du temps cVHérode peut donc remonter à David ou à Salomon. Le
temple et les palais avaient bien été pillés et brûlés à la suile du siège
de Nabuchodonosor, la ville même avait été rasée (Ant.jud., lib. X,
c. vin, §5); mais ce qui prouve que les murailles d'enceinte n'avaient
pas été abattues, mais seulement démantelées, c'est le peu de temps
qu'il fallut aux Hébreux, pour les remettre en état de défense. Ils
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