Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 7.1863

DOI article:
Bertrand, Alexandre: L' enceinte du Haram-Ech-Chérif et le temple de Salomon à Jerusalem: analyse d'un mémoire de M. de Saulcy$nElektronische Ressource
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0026

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
18 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

n'eurent évidemment que des brèches à fermer et quelques ouvrages
accessoires à refaire. En effet, nous lisons dans Nehemias (VI, 15) :
La muraille fut achevée le 25 du mois d'éloul en cinquante-deux jours.
On conviendra que pour que la muraille d'enceinte de Jérusalem
pût être réparée en cinquante-deux jours, il fallait qu'elle ne fût
détruite que sur un bien petit nombre de points. Au reste, nous
trouvons la preuve explicite de ce fait dans le verset 1 du chap. VI
de Nehemias, lequel est ainsi conçu: Il arriva que lorsque Sanballatte,
Tobie, et Djesm l'Arabe et le reste de nos ennemis apprirent que
j'avais élevé la muraille et qu'il n'y restait plus de brèche (quoique
jusqu'à ce temps je n'eusse pas placé de battants aux portes), etc.

De tout cela concluons, avec M. de Saulcy, qu'il n'y a historique-
ment rien qui répugne à l'existence de murs ou portions de murs
salomoniens à Jérusalem, et que dès qu'on s'y trouve en présence
d'un pan de muraille incontestablement antérieur au siège de Titus,
il est à priori très-permis de chercher à reconnaître si une partie de
la construction ne remonte pas jusqu'à l'époque de David et des rois
ses successeurs.

Or on connaît parfaitement l'emplacement du temple de Salomon
et la direction des anciennes murailles : les textes ne laissent
aucun doute à cet égard. Plaçons-nous donc en face du Haram-
ech-Chérif qui occupe aujourd'hui tout le mont Moriah, c'est-à-dire
l'emplacement exact de l'ancien temple, et voyons si, en examinantes
vieilles murailles qui se cachent en partie sous des constructions
modernes, mais qui sont aussi, en partie, visibles, nous ne pouvons
pas y reconnaître les marques certaines d'appareils d'époques diver-
ses, facilement déterminables. — N'oublions pas que ces vieilles
murailles sont encore aujourd'hui, comme autrefois, les soubasse-
ments de la plate-forme du Moriah.

Après une description très-minutieuse et toujours appuyée sur des
photographies pour ainsi dire de tous les groupes de pierres anti-
ques que contient la muraille, description qui démontre sans réplique
la variété d'appareils employés à sa construction, M. de Saulcy, avant
de discuter l'âge respectif de ces divers appareils, pose l'axiome
suivant. Nous lui laissons la parole.

« Je dis que lorsque l'on est en face d'une muraille dans la con-
« struction de laquelle il est facile pour le premier venu de recon-
« naître divers appareils superposés, cette muraille offre exactement
« les mêmes ressources pour l'appréciation de l'âge relatif de ses
« différentes parties, qu'une coupe géologique pour l'appréciation de
« l'âge relatif des roches qui se succèdent. En d'autres termes, il est
 
Annotationen