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Revue archéologique — 7.1863

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Bertrand, Alexandre: L' enceinte du Haram-Ech-Chérif et le temple de Salomon à Jerusalem: analyse d'un mémoire de M. de Saulcy$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0028

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%0 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

* présence exclue immédiatement toute envie d'attribuer cette mu-
<■ raille à la période du moyen âge. A l'angle même, cette muraille
« forme une légère saillie dont l'arête est parfaitement tracée. Il y a
« là une idée d'ornementation extérieure qui n'est guère romaine,
« mais qui au contraire est tout orientale; car les exemples de ces

< saillies faisant avant-corps, de dimension trop restreinte pour être
« utiles à la défense, abondent dans les monuments antiques de la

* Syrie. Si de plus on compare l'appareil de ce pan de muraille à
« celui des murailles de Massada, on trouve, pour ainsi dire, une
« identité palpable. Mais pour opérer cette comparaison, je n'ai que
« mes souvenirs, dont je ne puis être sûr que pour mon propre compte.
« Je dois donc me garder d'en tirer un argument. Quoi qu'il en soit,
« le pan de muraille dont je viens de m'occuper avec sa baie en plein
« cintre ne peut être que romain ou hérodien : il surmonte le grand
« appareil ; celui-ci est donc plus antique. >

C'est là un premier exemple d'un reste de construction antérieure
à Titus et probablement à Hérode.

« Passons à la face méridionale de l'enceinte et au point où se ren-
t contrent les trois portes en plein cintre aujourd'hui murées. L'ar-
« chivolte de gauche est à peu près intacte. Elle présente tous les
« caractères de la construction romaine et se relie très-nettement à
« l'appareil romain qui l'entoure. Les deux autres archivoltes (celle
« du centre et celle de droite) ont souffert à plus d'une époque, et
« elles présentent des traces de dislocations fort médiocrement répa-
« rées à une époque qui ne peut être qu'arabe ou turque. Les pieds-
« droits offrent par-ci par-là des blocs en place appartenant au grand
« appareil qui, à droite et à gauche de cette triple porte, se rencontre
« dans les assises inférieures. Il est évident, au premier coup d'oeil,
« que ces portes ont été remaniées nombre de fois, et que l'appareil
« essentiellement romain qui s'y reconnaît en plus d'un pointa été
« employé pour rajuster des constructions antérieures en mauvais

< état. Au-dessus est un appareil fort régulier quant aux assises et
« qui me semble de l'époque des croisades. Ces blocs sont à bossage
« irrégulier, c'est-à-dire en tout semblables à l'appareil des onzième
« et douzième siècles si fréquemment employé en France. Pour la
« partie inférieure de la muraille, le doute n'est pas permis, et nous
t nous trouvons en face d'une construction évidemment romaine. Ce
« qu'il est indispensable de noter, c'est que cette face de muraille.
« très-régulière et de très-bonne construction, est manifestement
« greffée sur une portion beaucoup plus ancienne avec laquelle elle
t se rajuste très-mal d'ailleurs (voir la photographie), et qui corn-
 
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