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Revue archéologique — 7.1863

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Bertrand, Alexandre: L' enceinte du Haram-Ech-Chérif et le temple de Salomon à Jerusalem: analyse d'un mémoire de M. de Saulcy$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0030

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KEVUE ARCHÉOLOGIQUE.

« que cette porte, actuellement murée, est la seule entrée antique
« donnant accès du côté de l'orient dans le Haram-ech-Chérif. Elle
« se compose de deux larges piliers carrés complètement engagés
« aujourd'hui dans la maçonnerie turque et surmontés de chapiteaux
« formés de deux rangs superposés de feuilles d'acanthe ou, au
t moins, d'un végétal assez semblable à l'acanthe et dont les folioles
« aiguës et profondément découpées appartiennent à un style sui
« generis qui a évidemment la prétention de ressembler au corin-
« thien, tout en conservant son caractère propre. Le sommet du cha-
« piteau est un peu évidé au centre, et là il porte une saillie circu-
« laire copiée également du chapiteau des pilastres corinthiens de
« construction gréco-romaine de cette époque.

« Sur les chapiteaux repose une double archivolte surchargée d'or-
« nements et présentant plusieurs cordons concentriques de feuil»
i lages, d'entrelacs et de petits inodillons courant au-dessus de tous
« les autres. A mon retour de Jérusalem, j'avais énoncé la conviction
« que cette porte était d'Hérode le Grand, et je dois avouer que je
« n'eus pas le bonheur de faire partager cette conviction à tout le
« monde. On se méfiait de mes dessins, et par conséquent de mon
« opinion. Depuis lors, les belles photographies de mon ami M. Salz-
« mann sont venues trancher la difficulté et prouver que j'avais un
<t peu moins d'imagination et un peu plus d'honnêteté que ne m'en
t voulaient accorder ceux qui, n'ayant jamais mis le pied hors de
« leur logis, ne pardonnent pas aux autres d'aller chercher, non sans
« courir quelque péril, des faits capables de déranger les théories
a à priori écloses au fond de leur cabinet. Les photographies ont
« amplement démontré que la porte Dorée ne peut être byzantine :
« elle est donc plus ancienne. D'un autre côté, retrouver des monu-
« rnents certains de l'époque d'Hérode, c'était trancher définitive-
& ment la question. Un autre de mes amis, voyageur plein d'érudition
« et de courage, M. le comte de Vogué, s'en est chargé. Il a étudié
« et dessiné avec le plus grand soin les ruines de la Julias, que le
« télrarque Philippe, fils d'Hérode le Grand, construisit en i'hon-
« neur de la mère de Tibère sur l'emplacement de Belhsayda. Or
« l'ornementation de Julias est identique, clans toute la force- du
« terme, avec l'ornemenlation de la porte Dorée. Les deux monu-
« menls sont donc à très-peu près contemporains et ils appartiennent
« incontestablement au môme siècle (i). Nous savons tous que la

(1) M. de Saulcy fait ici une longue digression pour prouver que les ruines de
Tell-houm sont bien les ruines de Bethsayda, la Julias de Philippe. Son raison-
 
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