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Revue archéologique — 7.1863

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Bertrand, Alexandre: L' enceinte du Haram-Ech-Chérif et le temple de Salomon à Jerusalem: analyse d'un mémoire de M. de Saulcy$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0035

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l'enceinte du haram-ech-chérif.

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« appareil qu'il est impossible de confondre avec tous ceux que nous
« avons passés en revue jusqu'ici.

« Voyons maintenant ce que nous offre l'angle sud-ouest de l'en-
« ceinte sacrée.

« Toute la partie du mur méridional que l'on peut voir du fond
« du Tyropceon, à partir de l'angle sud-ouest de l'enceinte jusqu'aux
« bâtiments d'Ël-Aksa, comporte, sur une hauteur de dix assises par-
« faitement conservées, le grand appareil à assises en retraite et à
« encadrement en bossage que nous avons déjà décrit tant de fois.
« Au-dessus s'élève un pan de mur de petit appareil irès-régulier,
« mais à bossages grossiers et non retaillés. »

C'est une imitation de l'appareil primitif : diverses raisons font
penser qu'il est de la période musulmane ou de la période des croi-
sades; mais le mur de dessous doit, comme les autres semblables,
remonter à l'époque des rois.

En passant à l'inspection delà face ouest, on reconnaît également
à merveille la superposition d'appareils très-distincts. Toute la base
proprement dite de la muraille présente le gros appareil avec tous
ses caractères distinctifs comme à l'angle sud-est. Trois assises sont
en place et n'ont jamais été dérangées sur une longueur de douze
mètres. C'est une nouvelle confirmation des observations faites sur
les autres faces de l'enceinte. Nulle part le grand appareil n'est plus
nettement caractérisé. Or c'est à ce pan de mur que se relient les
amorces d'un pont antique que M. de Saulcy décrit avec soin, et à
l'existence duquel il attache une grande importance. Le pont est, en
effet, évidemment contemporain de la partie de la muraille avec la-
quelle il fait pour ainsi dire corps.

Or ce pont, pour M. de Saulcy, n'est autre que celui dont parle
l'historien Josèphe et qui reliait le plateau du temple, c'est-à-dire le
plateau du mont Moriah, au Xystus. Le Xystus était une sorte de
forum ou place publique où se tenaient les assemblées du peuple.
Au nord du Xystus était établi le palais des Asmonéens. Les diffé-
rents passages où il est question du pont montrent clairement qu'il
occupait la place marquée par les débris d'arche que nous venons de
signaler. Passons en revue, avec M. de Saulcy, les passages de
Josèphe.

Pendant le siège de Pompée, les partisans d'Aristobule se réfugiè-
rent dans le temple, décidés à s'y défendre jusqu'à la dernière extré-
mité. Ils coupèrent avant de s'y enfermer le pont qui réunissait le
temple à la ville (Bell. Jud., I, vu, 2). Le même fait est raconté aussi
dans un autre pass.igc où il est dit également qu'ils coupèrent le pont
 
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