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Revue archéologique — 7.1863

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Baillet, Auguste Théophile: De l'élection et de la durée des fonctions du grand prêtre d'Ammon à Thèbes
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0054

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

s-xeper n sûten (3e colonne). Pour les suivants, il se sert de la for-
mule : « Je suis devenu.... » ari-A ûeb (1) n Amen (ibid.) Ce qui
n'indique pas par quelle autorité se faisait l'avancement. Mais pour
la charge de grand prêtre, Bak-en-Khensou dit positivement : «Il
« (le roi) me récompensa, il me connut pour mon mérite, il me fit
« premier prophète d'Ammon. Hesi-f û-A; sàû-f û-A lier baà-A;
« tà-fû-A er neter-hen api n Amen. » C'était clone le roi qui, sous la
dix-neuvième dynastie tout au moins, choisissait le grand prêtre
d'Ammon, et je ne vois pas de raisons de penser qu'il ne nommait
pas aux autres grades.

Maintenant, ces deux conditions de perpétuité du sacerdoce et
d'élection royale ont-elles été changées postérieurement à la mort de
Bak-en-Khensou? Oui, s'il faut en croire l'appréciation que
M. Brugsch, conservateur du Musée égyptien de Berlin, a faite d'un
monument qu'il a reproduit et analysé dans un ouvrage récemment
publié (2). Il s'agit d'une inscription malheureusement fort incom-
plète de la muraille de la grande salle du temple de Khensou, à
Thèbes. Tous les commencements des lignes manquent et fort sou-
vent aussi leur fin, de sorte qu'il est impossible d'en donner une
traduction suivie. Ce texte, dit M. Brugsch, « se rapporte à l'histoire
d'un des rois de la vingtième dynastie et à celle du grand prêtre
d'Ammon, Herhor (Phrihor), premier régent de la vingt et unième
dynastie. Ce qu'on trouve se rapporte aux élections renouvelées de
Herhor, comme grand prêtre d'Ammon, à Thèbes, avec l'assentiment
de l'oracle du dieu Khensou et à l'exploitation des carrières de
Khennou (Silsilis) pour la construction de quelque édifice. » De sorte
que, s'il est vrai que Bak-en-Khensou fut appelé par les rois puis-
sants de la dix-neuvième dynastie à remplir des fonctions perpé-
tuelles, il faudrait bien croire que, à la faveur des circonstances poli-
tiques, ces mêmes fonctions seraient, à une certaine époque, devenues

(1) Dans les textes hiéroglyphiques-ce mot s'écrit presque toujours par un signe
syllabique seul ou accompagné du complément phonétique B. M. Devéria (V. Revue
archéologique, t. VI, page loi), transcrit ÀB d'après une variante d'un texte démoti-
que. Cependant j'ai trouvé sur la momie de la dame Tà-bak-en-Khensou, au Musée

de Turin, la variante dans la phrase ânx ba-A, UeB yà-A « mon âme est vi-

vante, pur est mon corps. » De plus le copte transcrit le mot égyptien par Ot2>Êi

pur, O'ïKÔ. prêtre. Ces deux motifs me portent à adopter la transcription UeB.

(2) Recueil de monuments égyptiens, 1862, in-4°.
 
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