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Revue archéologique — 7.1863

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0084

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76

REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

« Les tumuli de la Suisse allemande et du canton de Vaud ont déjà pré-
senté plusieurs exemplaires de ce genre d'ornement, qui appartient aussi
à la Franche-Comté; mais jusqu'à présent je n'ai vu aucune pièce pareille
dans le reste de la France, ni en Allemagne, ni dans les pays du Nord.
La découverte de Perroix offre donc à cet égard un intérêt particulier, et
elle me confirme en outre dans l'idée que les antiquités de la Savoie pré-
senteront, de plus en plus, de grands rapports avec celles de la Suisse.

«Il n'est pas facile de dire quelle a été la destination de ce genre de dis-
que. On en a fait un umbo de bouclier; mais, outre son peu de solidité, on
ne comprendrait pas pourquoi les deux faces de ce disque sont également
ornées de stries pareilles, si l'une devait être appliquée sur le cuir ou le
bois du bouclier. Ces pièces ont évidemment été suspendues de manière à
être vues des deux côtés, et leur grandeur, qui varie de 25 à 30 centimètres
de diamètre, me paraît exclure l'idée d'un ornement personnel, quoiqu'elles
se retrouvent ordinairement dans les sépultures : cette dernière circons-
tance exclura peut-être aussi l'idée d'un ornement d'étendard. Cependant,
si cette hypothèse venait à se confirmer, il y aurait quelque induction in-
téressante à tirer sur les rapports que devaient avoir dans l'antiquité les
peuplades des contrées où l'on découvre le même genre de signe.

« Quant à l'époque à laquelle remontent ces pièces, on ne saurait douter
qu'elle ne corresponde avec le premier âge du fer. Les anneaux de Perroix
étaient accompagnés d'un charmant petit poignard de ce dernier métal,
et nous le retrouvons aussi en Suisse avec des cercles de roues de chariots
et divers débris en fer. Quelques-uns des tumuli qui les contenaient, et que
j'ai fouillés moi-même, présentaient en outre tous les caractères des sépul-
tures gauloises, avec l'urne cinéraire et les traces évidentes de sacrifices
humains. Aux détails fournis par les auteurs anciens à ce sujet, on peut
ajouter de nouveaux traits : ainsi l'usage de jeter violemment des pierres
sur les restes funèbres, ce dont il est facile de se convaincre quand on
retrouve à distance les fragments de la même pièce qui ont volé en éclats
sous le choc d'un caillou qui en recouvre encore une partie. Je possède
l'un de ces disques, dont j'ai recueilli quarante-trois fragments sur un es-
pace d'une toise carrée, et le même tumulus offrait encore d'autres indices
de cet usage qui a, du reste, été propre à plusieurs peuples de l'antiquité.
11 est donc possible que la fracture de quelques-uns de ces anneaux ne pro-
vienne pas uniquement de l'éboulement dans lequel a sans doute disparu
la plaque centrale qui vous manque.

«En résumé, sans pouvoir déterminer la destination du disque de Perroix
d'une manière tout à fait satisfaisante, je ne cloute pas qu'il ne provienne
des Allobroges et ne remonte aux derniers temps de l'indépendance gau-
loise. » F. T.

— Dolium romain trouvé à Saint-Wandrille-Rençon en 1862. — Au mois
de juin dernier, en traçant dans la traverse de Saint-Wandrille-Rençon
le chemin de grande communication n° 37 de Guerbaville à Veules,
on a trouvé une sépulture romaine en face et presque dans l'aître de
 
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