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Revue archéologique — 7.1863

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Foucart, Paul François: Le temple d'Hercule Vainqueur à Tivoli
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0092

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

de môme pour ces grands faits rapportés par des historiens sérieux
comme Galon l'Ancien, chantés par un poëte comme Virgile, aussi
soigneux d'exactitude historique, je dirai presque, aussi curieux d'ar-
chéologie, et surtout consacrés par les monuments et les croyances
des peuples? Tel me semble être l'établissement de colonies grecques
dans toute cette partie de l'Italie, où elles remplacèrent les popula-
tions primitives, et apportèrent d'Arcadie ou d'Argolide le culte
d'Hercule, comme leur dieu national et leur protecteur.

A Rome, Hercule dut céder la première place à d'autres dieux
introduits par la conquête sabine et étrusque. A Tibur, au contraire,
il conserva toujours le premier rang. Strabon, dans la rapide men-
tion qu'il fait de cette cité, signale son temple comme celui du dieu
principal. Il était adoré sous le nom d'Hercule Saxanus, parce que
son sanctuaire était construit sur les rochers; d'Hercule Vainqueur
ou Invincible, en souvenir de ses triomphes sur les monstres et les
brigands.

C'était ce héros lui-même qui était venu à Tibur foncier son sanc-
tuaire et le consacrer à son père Jupiter. On trouva dans les ruines
une statue d'Hercule agenouillé, et sur la base de la statue celte ins-
cription :

Jovi Prsestiti

Hercules Victor. Dicavit (1).

Hommage du héros triomphant à son père, qui l'avait protégé.
Cette inscription fait songer à ces offrandes des héros grecs vain-
queurs de Troie, que Pausanias avait vues dans quelques sanctuaires
de la Grèce. Mais ici on n'avait pas cherché à tromper les visiteurs,
et celui qui avait fait refaire la statue avait pris soin d'ajouter son
nom : Blandus prœtor restituit. C'était donc une restauration; mais
elle suppose l'existence d'une première offrande, remontant, sinon
à Hercule, du moins à la plus haute antiquité; quelque pierre ou
quelque slatue informe ruinée par un accident ou que l'on ne jugeait
plus cligne de la majesté du dieu.

Il en est de même pour le temple (T) : l'édifice dont nous retrouvons
les traces appartient aux derniers temps de la république, mais il
avait remplacé un sanctuaire primitif, probablement quelque en-
ceinte grossière de pierre, comme le temple du mont Ocha. Grâce
aux travaux de M. Thierry et à quelques inscriptions, nous pouvons
suivre les agrandissements qui ont transformé le sanctuaire primitif

(1) Orelli, Inscr. lat, n° 1253.
 
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