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Revue archéologique — 7.1863

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Foucart, Paul François: Le temple d'Hercule Vainqueur à Tivoli
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0096

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88 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

n'en était pas de même pour les portiques qui entouraient le temple.
Nous avons déjà dit qu'il était situé sur les rochers qui dominent la
rive gauche de l'Anio; entre les rochers et le fleuve, passait la voie
romaine qui montait à Tibur. Mais ni les obstacles naturels, ni la
dépense n'arrêtèrent le zèle des Tiburtins pour élever au dieu pro-
tecteur de leur ville un temple digne de lui, et ne pas rester au-
dessous de leurs voisins de Préneste. L'espace manquait pour le
développement des portiques; on fit violence à la nature et on pro-
longea le rocher au moyen d'immenses substructions. Il fallait
laisser le passage libre à la voie qui donnait accès dans la cité (Y) ; on
la couvrit d'une voûte. Des ouvertures pratiquées de distance en dis-
tance (0) éclairaient ce passage, qui n'a pas moins de quatre-vingts mè-
tres de long. Àinsi la voie romaine, qui passait autrefois à ciel ouvert
au pied du rocher sur lequel s'élevait le temple d'Hercule, s'enfonça
obliquement sous l'area du temple. Pendant tout le moyen âge comme
dans l'antiquité, c'est là que fut l'entrée de Tibur; on lui donnait le
nom de Porta Scura, et elle servait de douane et de marché. Mais,
depuis la construction de la route qui arrive dans le haut de la ville,
on cessa de s'en servir, et elle est maintenant enclavée clans les ate-
liers de la forge. Cette voûte; que la voie romaine rendait nécessaire,
fut également exécutée par ordre du sénat et par les magistrats mu-
nicipaux.

L. Oclavius. L. F. Yitulus
C. Rustius G. F. Flavos

ÎÏÏÏ vir D. S. S,
Viam integendam
• Curavcr. (1).

Entre cette voûte et le fleuve, on éleva ces immenses substructions
qui subsistent encore de nos jours (S). Leur hauteur varie suivant l'i-
négalité du terrain ; à l'endroit où le sol est le plus bas, et par consé-
quent où il a fallu leur donner le plus de hauteur, elles sont composées
de deux étages de voûtes superposées et soutenues par des contre-
forts. Depuis le bas jusqu'au sommet du portique, elles ont plus de
cent pieds; leur hauteur diminue à mesure que le rocher s'élève. En
général, les Romains ont fait grand usage des substructions pour
racheter les inégalités du terrain, et pour obtenir la surface plane
nécessaire à leurs constructions. Les ruines du Palatin en sont

(1) Orelli, Inscr. lat., n° 3850.
 
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