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Revue archéologique — 7.1863

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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0149

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BIBLIOGRAPHIE.

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minières des Alpes, jusqu'au moment où ils se trouvent en contact avec la
puissance romaine et entrent ainsi dans l'histoire.

Avant d'aborder la période vraiment historique de la vie des Salasses,
M. Promis dit son mot à propos du passage des Alpes par Annibal, ques-
tion vivement controversée, et adopte l'opinion de ceux qui fixent au mont
Genèvre le col par lequel le célèbre Carthaginois a pénétré en Italie.

L'an 611 de Rome, Appius Claudius veut attaquer les montagnards; les
Salasses écrasent son armée et lui tuent dix mille hommes. Rome consulte
les livres sibyllins, fournit une nouvelle armée au consul, qui prend une
revanche éclatante et impose un traité aux habitants du val d'Aoste. Les
Salasses vaincus, mais non soumis, ravagent la plaine; Rome, pour les
contenir, fonde la colonie d'ivrée en 654.

Ici l'auteur entame une longue discussion pour prouver que la voie
romaine a été construite après la victoire d'Appius Claudius, sous le tri-
bunat de C. Gracchus, telle que nous la voyons aujourd'hui dans les restes
nombreux qui ont résisté aux efforts du temps; il établit que cette roule
a dû être faite en vertu d'un traité conclu par ce consul avec les Salasses;
que les Romains avaient un « Campum stativum, » là où plus tard s'est
élevée la cité d'Aoste; que César prenait cette route par préférence à
toute autre pour se rendre dans les Gaules, et que la vallée de la Doire
était habituellement parcourue par les armées romaines. M. Promis se
demande si Dion, lorsqu'il dit : « Valerius Messala domuit Salassos, » veut
parler des Salasses des Alpes, et il arrive à cette conclusion que les
« Salassos » cités par Dion étaient une tribu habitant les montagnes de
l'Illyrie et la souche primitive de la peuplade des Alpes. Enfin, les trou-
bles incessants qui signalèrent les dernières années de la République
poussent les peuples opprimés à secouer le joug romain. Les Salasses
courent aux armes et essayent de briser leurs chaînes. Térentius Varro
Muréna, envoyé par Auguste, pénètre dans la vallée de la Doire, enlève
la population virile, la fait vendre sous la haste à Ivrée, et accomplit ainsi
la soumission définitive du pays.

Cette dernière campagne est présentée de façon à fournir un nouvel
argument à l'appui de la pensée dominante du livre, c'est-à-dire l'ouver-
ture de la voie sous le tribunat de C. Gracchus. Nous ne pouvons pas
accepter complètement ce système absolu, et malgré notre désir d'éviter
toute controverse, nous sommes forcé de dire que dans un pays sans cesse
en lutte contre la domination étrangère, il est impossible d'admettre que
le premier acte des habitants n'ait pas été de détruire la voie et de couper
les ponts : il en résulte que les monuments subsistant encore aujourd'hui,
sans laisser apercevoir la moindre trace de reprise dans la maçonnerie,
ne peuvent pas appartenir à une époque antérieure au jour de la conquête
définitive. Nous ajoutons qu'en comparant les travaux de la voie aux édi-
fices de la cité, — et ceux-ci appartiennent sans conteste au règne d'Au-
guste, — nous les trouvons tellemeut semblables quant aux procédés de
construction, que l'hésitation ne nous paraît pas permise.
 
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