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Revue archéologique — 7.1863

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Ricard, Adolphe; Montgravier, A. de: Murviel - Ruines d'un oppidum des volces arécomiques, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0158

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150 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

en même temps, ce qui a été reconnu par la manière dont les maté-
riaux qui composent leur appareil se relient avec ceux des remparts.
On verra plus loin que nous aurons une conclusion tout opposée à
tirer de la comparaison des enceintes du Castelas et de la ville.

Pour terminer, à l'occasion de cette première tour que nous ren-
controns dans nos explorations, tout ce que nous avons à dire sur
l'ensemble des ouvrages de ce genre que présentent nos ruines, nous
ferons observer que les tours ne sont pas distribuées d'une manière
régulière sur l'enceinte, et qu'il semble que l'on se soit plutôt attaché
à les employer pour garnir et protéger des angles saillants. Nous en
avons reconnu quatre qui se trouvent dans ces conditions; pour
retrouver toutes celles que nous dérobent les décombres, il eût fallu
un personnel beaucoup plus considérable que celui qui avait été mis
à notre disposition. Au reste, ce n'est pas sans étonnement que nous
avons constaté la parfaite harmonie de cette caslramétalion antique
dont le caractère primitif frappe tous les yeux, avec les préceptes
de défense que Végèce traçait en ces termes à la fin du quatrième
siècle de notre ère : Non directos sed angulosos muros, crebrioresque
turres, in ipsis angulis faciendos.

En cheminant du Sud au Nord, nous arrivons au point B du plan
général de l'état des lieux : la tradition y place l'entrée principale
de la ville, et Ton y voit une construction irrégulière, sorte de vaste
tour qui semble placée là pour défendre celte entrée. Un chemin
qui, après avoir traversé les ruines de l'oppidum, part de ce lieu et
semble se diriger en ligne directe sur Subslantion, après avoir reçu
le nom de chemin romain dans le territoire de la commune de Saint-
Georges, confirme encore cette tradition : tout nous invitait donc à
diriger sur ce point nos plus actives recherches.

L'authenticité de la tour dont il vient d'être question avait rare-
ment été mise en doute avant le commencement de nos travaux;
cependant, sa position rentrante, relativement à l'ensemble général
des lignes, nous la rendait à bon droit suspecte. Ses fondements
furent mis à nu et il fut constaté : 1° que son coffre sur trois côtés
n'avait qu'une épaisseur insignifiante; 2° que son côté intérieur seul
répondait, par sa masse et ses fondations, au type que présente par-
tout le mur antique : ce côté, étudié avec soin sur ses deux faces,
mit sur la voie d'un retour à peu près perpendiculaire à sa direction,
d'une épaisseur de quatre mètres vingt centimètres (planche Y) et
d'une longueur de dix-huit mètres; là où la trace de ce retour se
perdait au-dessus du sol, ses substructions furent suivies avec soin
jusqu'à leur jonction avec celles de la portion de l'enceinte déjà
 
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