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Revue archéologique — 7.1863

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Ricard, Adolphe; Montgravier, A. de: Murviel - Ruines d'un oppidum des volces arécomiques, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0168

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

Considérations sur l'organisation de l'oppidum de Murviel. — Raisons
que l'on a de l'attribuer aux Volces arécomiques. — Conjectures
sur Vépoque de sa fondation.

Résumé des travaux de fouilles exécutés pendant cette première
campagne : coup d'œil sur la partie qui reste à explorer.

Vous nous le disiez vous-même à Murviel, Monsieur le prési-
dent, la question la plus importante que soulèvent ces ruines est celle
de leur origine. C'est dans l'espoir de la résoudre que pendant trois
mois de travaux nous nous sommes attachés presque exclusivement
à l'étude des diverses enceintes qui, dans celte localité, représentent
l'antiquité la plus haute. L'état permanent de violence et de guerre
au milieu duquel vivaient les sociétés antiques leur imposait en
effet l'obligation d'élever d'abord les boulevards qui devaient défen-
dre leurs établissements de création nouvelle; ainsi ces remparts,
antérieurs nécessairement aux monuments publics ou particuliers
qui vinrent se grouper sous leur protection, construits du reste de
manière à défier les siècles, ont survécu à toutes les constructions
qu'avaient si longtemps abritées leur puissance.

Quelles races élevèrent ces masses imposantes? Faut-il les attri-
buer aux Gaulois, possesseurs primitifs du sol, ou au conquérant
étranger sorti de Rome et du Latium? Aucune autre hypothèse n'est
possible : car nous sommes ici sur le territoire des Volces arécomi-
ques, et dans cette province Narbonnaise que six siècles de domina-
tion avait rendue plus romaine que l'Italie elle-même. Au défaut des
inscriptions lapidaires qui auraient pu nous fournir de précieux
renseignements ethnographiques et chronologiques, nous avons dû
avoir recours à l'architecture militaire comparée et à la numisma-
tique qui joue un grand rôle à Murviel depuis un quart de siècle.

L'architecture militaire des anciens nous montre que les remparts
de Murviel n'ont pas d'analogues parmi ceux des villes romaines
connues. Nous avons décrit leur appareil, qui se compose d'assises
horizontales irrégulières et de pierres sèches de fortes dimensions,
grandibus saxis, comme le dit César de l'aspect des retranchements
gaulois. Nous ne reviendrons pas sur cette description ; mais nous
croyons devoir insister sur cette particularité qu'aucun de ces maté-
riaux ne paraît avoir été taillé ni même dégrossi sur les faces des
joints, et qu'ils ne portent aucune trace de scellements. Pour obtenir
à la fois la solidité et la régularité, il a fallu en faire sur place un
approvisionnement considérable et les choisir un à un avant de les
rassembler. Il est hors de doute qu'un mur cimenté eût été plus aisé
 
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