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Revue archéologique — 7.1863

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Saulcy, Félicien de: Deux villes des évangiles - Beth-Sayda et Capharnaoum
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0177

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beth-sayda et capharnaoum.

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à Capharnaoum, très-certainement. Mais Gapharnaoum s'étendait-elle
jusqu'à Abou-Chouched? C'est ce que je ne puis admettre, vu la
grandeur d'une pareille ville. Il y a donc eu probablement au-dessus
de la plaine de Gennesar deux villes qui se sont succédé. La plus
ancienne, placée au nord vers l'entrée de cette plaine fertile, aura
occupé la colline d'Abou-Chouched, qui en était la clef, et c'était une
place forte dont un glacis de blocs de lave garantissait les abords.
Cette ville c'était Kenret; la seconde, contemporaine de Tarichese,
construite comme elle et avec les mêmes matériaux qu'elle, était vers
l'extrémité sud de la plaine, et dans le voisinage immédiat de l'Ayn-
el-Medaouarah, que Josèphe appelle fontaine de Gapharnaoum.

Revenons à la bourgade de ce nom. Les mots mn: idd signi-
fient village de Nahouni. Cette ville était sur la limite des deux tribus
de Zabulon et de Nephtali, et au bord de la mer de Galilée
(saint Matthieu, IV, 13). Jésus-Christ, en quittant Nazareth, vint y
demeurer (saint Marc, II, 1, et saint Matthieu, loc. cit.). C'était une
ville florissante (saint Matthieu, II, 23), et l'on y descendait en
venant de Kana (saint Jean, II, 12, et IV, 46) comme en venant de
Nazareth (saint Luc, IV, 31).

Nous lisons dans l'évangile de saint Matthieu (II, 23) cette terrible
parole de Jésus-Christ prononcée contre Capharnaoum : « Et toi, Ca-
pharnaoum, qui t'es élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'aux
enfers. » La prophétie s'est bien ponctuellement accomplie, puisque
ceux-là même qui ont été à la recherche de ses ruines les ont mé-
connues, ainsi que l'a fait le révérend Robinson qui, s'il eût
étudié préalablement les vestiges de Tarichese, ne s'y serait certai-
nement pas trompé.

Voici ce que cet ardent et savant explorateur des antiquités bi-
bliques dit de ce qui, pour moi, représente indubitablement
Capharnaoum (tome III, p. 284) : « I ascended it therefore (sur les
« coteaux couverts de blocs de lave et qui dominent à l'ouest l'Ayn-
« el-Medaouarah) excited with the eager hope of finding some trace
« of a former site, which then I should hardly have hesitated to
« consider as the Remains of Capernaum, but my hope ended in
« disappointment; a few stones had inded ben thrown together;
« but there was nothing which could indicate that any town or
« village had ever occuped the spot. » Je suis très-heureux de
trouver dans ce passage un fait que je n'ai pas été vérifier moi-même,
la chose me paraissant, à priori, superflue. Si quelques blocs ont été
assemblés, cela me suffit amplement; tous les autres ont été désas-
semblés, voilà tout. En résumé, Gapharnaoum, que Josèphe place là,
 
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